Dans ce monde, Madagascar est encore loin des pays comme la Colombie, la Corée du Sud, l'Afrique du Sud, etc., en matière de buzz sur les réseaux sociaux. En Europe, des " bad buzz " ont causé des suicides chez des adolescentes.

Des mineurs pour se faire plaisir, rouent de coups une septuagénaire et diffusent la scène sur la toile. Des couples altruistes s'enrichissent en vendant les images de leurs inventifs ébats amoureux sur des plateformes dédiées.

Des islamistes décapitent un pauvre homme, jugé mécréant, et partagent la vidéo sur Internet. Des séquences de centres commerciaux secoués par des tremblements de terre circulent sur toute la planète via le web.

Un automobiliste percute un bus et finit les quatre roues en l´air. Une banalité sur les réseaux sociaux. Un chef d'Etat est victime des pires injures possibles par des citoyens au bout du rouleau. D'autres brûlent le drapeau national.

Un suprématiste blanc arbore une tenue nazie et se filme sur un portail 2.0. Des " buzz " il y en a par milliers au-delà de la " frontière numérique " malgache. Pour l'instant, aucune statistique n'a réussi à chiffrer le nombre de buzz à la minute qui se fait à travers le monde.

L'histoire d'un enfant de 13 ans, ayant sauvé 17 personnes durant un typhon, est vu des millions de fois sur YouTube. Un chiot mourant est sauvé de la rue par un simple citoyen, cela sous des dizaines de partages et de posts.

Probablement, sur un classement pays, Madagascar comme à son habitude depuis une dizaine d'années, se retrouverait à la dernière place. Il y a une raison économique et pratique expliquant cela : l'accès à Internet, le respect de la dignité des autres et de ses proches...

Ce n'est pas une femme " malgache ", dont les manières s'apparentent à celles d'une arriviste et le verbiage à celui d'une petite bourgeoise, qui semble savourer son quart d'heure de gloire en prenant en vidéo une vedette rongée par le détresse et l'opprobre qui entrerait dans le top 10 000 international.

Antananarivo est une cité historique et politique, un patrimoine à l'essence urbaine, aux aspirations jusqu'ici assimilées à celles d´une ville monde. Et certaines semblent ériger la pensée dominante qu'il faut être " facebooké(e) " pour obtenir la reconnaissance sociale de faire du bien à son entourage.

Entre le buzz du ou de la péquenaud(e), ou, du ou de la mégalomane.