Afrique: Sommet USA-AFRIQUE, Washington - Félix Tshisekedi porteur d'un lobbying pour des sanctions contre le Rwanda

Juste après son adresse sur l'Etat de la nation, Félix Tshisekedi s'est envolé pour les Etats-Unis dans la nuit de dimanche à lundi dernier où il prendra part, ce mercredi 14 décembre, au sommet USA-Afrique. Une quarantaine de dirigeants africains et autres acteurs de la commission de l'Union africaine, de la société civile, des entreprises du secteur privé et de la diaspora y sont attendus pour discuter avec l'administration Biden sur des questions relatives à la gouvernance, la démocratie et la sécurité, auxquelles font face les parties prenantes, mais aussi sur l'établissement de partenariat du 21ème siècle.

Félix Tshisekedi y va avec la proposition de l'intégration de l'Union africaine au G20, regroupement de 19 économies les plus industrialisées du monde et l'union européenne dans l'optique de renforcer le rôle joué par le continent africain, renseigne la cellule de communication de la présidence.

Ces assises de trois jours s'avèrent importantes pour la RDC qui tentera également de réitérer le plaidoyer visant l'obtention des sanctions contre le Rwanda qui impulse les incursions du M23, provoquant des tueries des populations sous son contrôle dans la partie Est du pays.

L'agenda de Félix Tshisekedi prévoit également des rencontres bilatérales avec ses homologues qui seront de la partie. Cependant, les avis et appréhensions des acteurs sociopolitiques du pays restent partagés sur le séjour du chef de l'Etat aux USA.

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S'agissant de la question de l'obtention des sanctions contre le Rwanda, certains observateurs restent dubitatifs au regard du silence de la communauté internationale au lendemain des dénonciations du rapport d'experts des Nations Unies sur le modus operandi du Rwanda dans l'EST de la RDC.

La communauté internationale accusée par Kinshasa d'être le problème ne sera pas en mesure de répondre de manière exhaustive à cette préoccupation, estiment-ils.

Ce lobbying ne débouchera sur aucun résultat escompté dans la mesure où cette même communauté internationale qualifiée de nébuleuse par la RDC, ne peut être à la fois juge et partie.

Pour ces analystes, la solution aux questions sécuritaires qui gangrènent depuis plus de deux décennies la partie Est du pays ne se trouveront pas à l'étranger, moins encore au cours d'un sommet de trois jours aux USA. Cette thèse est réfutée par un autre Camp qui reste plutôt optimiste sur la question.

Les faits s'étant révélés vrais, cette pression de la RDC d'exiger des sanctions à l'encontre de Kigali vaut son pesant d'or.

Elle finira par faire obtenir à la RDC gain de cause auprès de la communauté internationale qui a une image et une crédibilité à protéger.

La communauté internationale doit en principe réagir favorablement à la requête de Kinshasa pour justifier son empressement dans la prise des sanctions contre la Russie pour ses incursions en Ukraine.

La démarche amorcée par Félix Tshisekedi met dos au mur la communauté internationale appelée à agir devant l'histoire des générations actuelles et futures.

Cinq pays africains manqueront à ces assises annonçaient Molly Phee et Judd Devermont respectivement, secrétaire adjointe aux affaires et Directeur principal des affaires africaines au cours d'une conférence de presse en ligne le 7 Décembre dernier, en prélude de ce sommet.

Pour cause, les sanctions de l'Union africaine qui pèsent sur eux après les coups d'Etat qui s'y sont déroulés. Il s'agit du Mali, de la Guinée, du Burkina Faso et de l'Erythrée. Ce dernier pays n'entretenant pas des relations diplomatiques avec les USA.

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