Angola: Le nombre de victimes de la traite des êtres humains augmente au pays

Luanda — Environ 200 personnes ont été, au cours des cinq dernières années, victimes de la traite des êtres humains en Angola, un phénomène qui se produit, de manière plus accentuée, dans les provinces frontalières, a affirmé mardi, à Luanda, la secrétaire d'État aux Droits de l'homme.

Se confiant à l'Angop, Ana Celeste Januário a indiqué que ce phénomène se produisait, fondamentalement, dans les provinces de Luanda (capitale du pays), Cunene, Lunda-Norte et Malanje, impliquant des adultes et des enfants, pour le travail forcé à l'intérieur ou à l'étranger du pays.

Elle a cependant reconnu que les cas signalés et intégrés dans la base de données nationale ne reflétaient pas la réalité du pays.

Selon la secrétaire d'État, les cas les plus fréquents de traite des êtres humains sont l'exploitation des enfants, la servitude domestique, la mendicité et l'exploitation sexuelle.

" Les femmes et les enfants sont les principales victimes, car il semble plus facile de les tromper, (... ) et, quand il y a des femmes, il est plus facile de prendre un enfant et de le vendre, de l'utiliser pour le travail forcé, l'exploitation sexuelle et aussi des filles et des bébés à adopter ", a-t-elle précisé.

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La secrétaire d'État a expliqué que, sur le nombre total de victimes, dix pour cent sont des étrangers et, parmi les Angolais, beaucoup sont envoyés à l'étranger, notamment en Namibie et au Portugal, après avoir traversé la République démocratique du Congo (RDC).

Pour tenter de renverser la situation, a-t-elle renchéri, le gouvernement a mené des campagnes d'éducation, travaillant avec les écoles, les jeunes, les enfants, les transporteurs, avec la police des douanes et des gardes-frontières, le personnel de l'aéroport et tous ceux qui peuvent aider à signaler ces crimes.

Elle a estimé que le nombre des affaires dénoncées était beaucoup plus élevé que celles jugées, mais il y a déjà un grand nombre d'affaires jugées qui ne sont pas rendues publiques pour diverses raisons.

"Malheureusement, tous les affaires ne parviennent pas aux autorités, mais parmi celles qui ont été portées à notre connaissance, 27% ont été jugées", a-t-elle déclaré.

La secrétaire d'État a appelé la société à dénoncer des situations qui indiquent d'éventuelles victimes ou trafiquants d'êtres humains.

Afin de décourager cette pratique dans le pays, le Gouvernement a procédé, en 2021, à une aggravation de la peine, qui va de deux à huit ans de prison, et peut être alourdie selon les situations.

La traite des êtres humains est une violation des droits de l'homme et, en conséquence, l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté, en 2010, le Plan d'action mondial contre ce fléau.

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