Ile Maurice: Service public - Les conditions concernant les fêtes de fin d'année ne passent pas

14 Décembre 2022

Après avoir annoncé que les fonctionnaires n'auraient pas de fêtes de fin d'année en 2022, le ministère de la Fonction publique a lâché du lest. Les fonctionnaires pourront organiser leur propre fête sans utiliser l'argent public. Mais les conditions imposées ne passent pas.

Après la circulaire émanant du Secretary to Cabinet à l'attention des Senior Chief Executives des différents ministères rappelant, que cette année, non seulement l'argent public ne devra pas être utilisé pour l'organisation des fêtes de fin d'année, mais aussi que les get-togethers devront avoir lieu après les heures du travail, une autre décision a été prise.

Les fonctionnaires auront le droit d'organiser leur propre fête. Mais si le gathering aura lieu pendant les heures de bureau et si tous les employés y participent, une notice doit être publiée dans la presse pour informer le public que le département en question ne sera pas opérationnel ce jour-là. Ceux qui ne souhaitent pas y participer devront travailler ou ils seront contraints de prendre un congé. D'ailleurs, un mail en ce sens a été envoyé aux employés d'un corps para-étatique. "Kindly note that those employees who cannot attend the End-of-Year lunch would be considered to be on Annual Leave and deducted from their leave balance", peut-on lire dans le mail.

Sollicité, Narendranath Gopee, président de la Fédération des syndicats du service civil, explique qu'il a du mal à comprendre la logique de ces directives. "Déjà, nous parlons de décisions qui n'ont pas été annoncées alors que 80 000 fonctionnaires sont concernés. On aurait dû avoir une communication claire à ce sujet, avec une circulaire en bonne et due forme sur le site", déplore-t-il. De plus, le syndicaliste avance que les conditions imposées sont très floues. "Disons que dans un département, il n'y a qu'un seul employé qui ne souhaite pas participer, il fait quoi ?" demande-t-il. Selon lui, une telle décision aurait dû se prendre en consultation avec les syndicats. "Puis, espérons qu'il n'y aura pas encore de contre-décisions qui vont surgir", ironise Narendranath Gopee.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.