C'est hier, jeudi 15 décembre 2022, que le président Biden a bouclé sa rencontre de 72 heures avec près de 49 de ses pairs africains. Les élections "libres, justes et crédibles" ont été évoquées avec 6 de ses hôtes.
Il s'agit essentiellement du Gabonais Ali Bongo, du Nigerian Muhammadu Buhari, du Liberian George Weah, du Sierra-Léonais Julius Maada Bio, du Malgache AndryRajoelina et du Congolais Félix Tshisekedi. Les Etats-Unis ont promis de rester attentifs au déroulement du scrutin dans ces pays.Une forme de pression contre ces pays africains qui ont choisi, en toute liberté, cette voie des élections. La RDC a choisi de ne pas attendre les appuis financiers des occidentaux. Elle a préféré user de ses propres ressources pour financer ces joutes électorales.
Curieusement, le Rwanda dont Kagame règne en maitre absolu depuis plus de deux décennies, ne connait pas cet exercice démocratique. Et plusieurs rapports documentés de violation des droits de l'homme, n'ont osé secouer le président Rwandais du haut de son piédestal. Il est resté droit dans ses bottes. Dans cet environnement africain où la Chine et la Russie avancent leurs pions, il y a lieu de parler d'une certaine injustice.
Il n'est pas exclu que Poutine exploite les frustrations des pays africains à l'issue de ce rendez-vous, mi-figue, mi- raisin, pour proposer une recette pragmatique pour les pays en proie à l'insécurité. C'est ce prochain sommet de Petersburg qui permettra à ceux qui ont été tenus à l'écart de retrouver leur place au soleil.
La RDC n'a besoin que de la paix et que les différents voisins puissent respecter les limites de leurs territoires. Il sied de rappeler qu'un sommet similaire avait été organisé en 2014 par Barack Obama pour peu de résultats. Au moins Donald Trump n'a pas caché son désintérêt du continent africain.
Désormais, les Africains ont du mal à croire au discours du genre. "Quand l'Afrique réussit, les États-Unis réussissent. Le monde entier réussit", a affirmé Joe Biden. Un chapelet de bonnes intentions qui continue de maintenir l'Afrique dans cette torpeur.
En promettant de dégager 55 milliards de dollars pour l'Afrique d'ici trois ans dans des domaines aussi variés que le numérique, les infrastructures, la santé ou la transition énergétique, la RDC est préoccupée par la paix troublée par le Rwanda sur son territoire. Finalement, on ne sait pas sur base de quels critères, les USA sélectionnent leurs partenaires.
Entretemps, la liste des invités de Washington n'a pas manqué de susciter quelques critiques, en raison de la présence des présidents réputés pour de nombreuses violations de droits de l'homme dans leur pays. Et ce, alors que les États-Unis n'avaient pas voulu convier, au grand sommet d'Amérique latine, le Cuba, le Venezuela, le Nicaragua,... indexés pour violations des droits humains et des libertés.
