Madagascar: Des quartiers d'Antananarivo sans eau dû aux faibles précipitations

La distribution en eau dans la capitale malgache est perturbée par le manque de précipitations dans la région, alors que la saison des pluies débute habituellement en novembre. Pour remédier à cette période d'étiage, qui se poursuit au mois de décembre et qui a privé d'eau plusieurs quartiers et banlieues de la capitale en journée, la Jirama, la société de distribution d'eau et d'électricité, a notamment mis en place une alimentation à tour de rôle des quartiers.

" L'eau ne revient qu'à 2h du matin et ça coupe trois heures plus tard, vers 5h ", déplore Aina, qui ne dispose pas d'eau courante dans son foyer. Aller à la borne fontaine du quartier lui est une corvée quotidienne : " Il y a une file d'au moins 20mètres à chaque fois. Le débit est très faible. On doit se lever tôt tous les jours si on veut de l'eau et on ne peut pas vraiment dormir. "

Au bord de la rivière Imamba, la station de pompage et de production d'eau potable d'Ambohipanja - qui alimente les quartiers Nord - est à l'arrêt. " Vousvoyez là, il manque encore 40 centimètres de lame d'eau pour que cette station fonctionne ", explique Andrinirina Rakoto, chef des opérations eau au sein de la Jirama à Antananarivo.

Quatre stations de pompages situées au nord, au sud et à l'ouest de la capitale sont touchées par le tarissement des rivières.

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" Conflit d'usage " avec les " cultivateurs "

" Jusqu'à maintenant, notre capacité de production n'arrive pas encore à subvenir aux besoins de la population d'Antananarivo et la période d'étiage aggrave encore ce gap de production, poursuit Andrinirina Rakoto. Une des solutions que nous donnons aux usagers, c'est la mise en place de plusieurs bonbonnes dans les quartiers impactés. La Jirama essaie aussi de capter l'eau encore disponible au niveau des rivières en creusant des canaux ou des batardeaux [retenue d'eau provisoire, NDLR]. Nous faisons aussi, avec la direction générale de la météorologie, des opérations de provocation de pluies. Ici, particulièrement, il y a aussi un conflit d'usage puisque cette même rivière est utilisée aussi pour l'irrigation des cultivateurs. La Jirama est en train de négocier avec l'autorité locale pour qu'on puisse partager l'eau qui est disponible. "

Alors que la demande en eau dans la capitale est de 300 000 m3 par jour dans la capitale, la Jirama n'en produit que 225 000 m3 hors période d'étiage.

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