Lors de la 15e Conférence des Nations Unies sur la Diversité Biologique (CBD COP 15) qui se tient à Montréal, 196 pays ont adopté hier l'accord " Kunming-Montréal " ou le " pacte de paix avec la nature ".
Cet accord est l'aboutissement de quatre longues années de négociations et les jours entiers de discussions diplomatiques commencées en 2018. Le monde est parvenu à un accord historique pour conserver et restaurer la biodiversité mondiale ainsi que ses ressources indispensables à l'humanité. Une vingtaine de mesures ont été décidées par les États afin de garantir une nature positive d'ici 2030, y compris l'objectif " 30×30 " : protéger 30% des surfaces terrestres et marines de la planète et restaurer 30% des terres dégradées d'ici 2030. Les pays se sont aussi engagés à créer des aires protégées sur 30 % de la planète.
Réduire les menaces
" L'accord de Kunming-Montréal représente une étape majeure pour la préservation de notre biodiversité unique. Très concrètement, il nous faut travailler ensemble pour maintenir l'intégrité, la connectivité et la résilience de tous les écosystèmes de Madagascar. Nous devons continuer nos efforts pour restaurer les paysages dégradés et renforcer la conservation de nos biodiversités, notamment à travers le renforcement de nos interventions au niveau des aires protégées terrestres et marines et une collaboration étroite avec les communautés locales à travers la gestion communautaire des ressources naturelles. Et il faut absolument réduire les menaces et pressions sur la biodiversité si nous voulons contribuer efficacement à une nature positive d'ici à 2030. En tant qu'acteur historique de la conservation à Madagascar, le WWF se tient prêt pour soutenir et accompagner l'implémentation des engagements de notre pays en faveur de la biodiversité. ", a déclaré Fenohery Rakotondrasoa, Directeur de Conservation de WWF Madagascar
Prise de responsabilité
Quant à Voahirana Randriambola, Coordinatrice de l'unité d'expertise technique et politique de WWF Madagascar, elle a réagi que " Tous les pays du monde doivent désormais respecter l'accord de Kunming-Montréal ambitieux et conforme à l'urgence en matière de biodiversité. Il s'agit à présent de le traduire en plans et politiques nationaux ambitieux, et assurer la mise en œuvre effective de ces plans et politiques pour inverser la perte de biodiversité d'ici 2030. A Madagascar, cela nécessitera la prise de responsabilité et la collaboration de toutes les parties prenantes, ainsi que la mobilisation des financements publics et privés adéquats. "
