Prenons un verre.

Le verre à moitié plein.

Tout au long de l'année 2022, les Mauriciens ont ingurgité leurs concoctions de négativité dans des verres à moitié vide. À l'horizon de 2023, il n'est pas frivole d'opter pour le verre à moitié plein. Les circonstances nous invitent à un peu plus d'optimisme.

En cette fin d'année, sans en avoir l'air, le pays aurait pu avoir sombré pour de bon dans l'absolutisme autocratique, si, comme certains le craignaient, la règle méritocratique n'avait pas été respectée pour la nomination du Directeur des poursuites publiques, une des plus hautes fonctions garantissant l'indépendance de la justice, facteur indissociable de la démocratie.

Sur d'autres plans aussi, quelques signaux, faibles il est vrai, incitent à la positivité. Sur le terrain économique, le facteur déterminant pour la paix sociale et la qualité de vie des citoyens, c'est la maîtrise de l'inflation, cette hémorragie qui saigne les consommateurs.

La conjonction de plusieurs indices - la baisse du prix des carburants, la baisse des taux de fret, la reprise économique en Chine (hopefully), les interventions répétées des banques centrales - semble pouvoir contribuer à juguler partiellement l'inflation qui devrait décélérer à 5,5 %.

Au plan politique, 2023 sera l'année des grandes manœuvres. Il est plus que probable qui l'on verra clairement les options qui s'offriront aux électeurs. Une clarification bienvenue.