Madagascar: Commerce et industrie - Plus d'ouverture vers la Turquie

Le ministre de l'Industrialisation, du commerce et de la consommation, Edgard Razafindravahy a reçu en audience hier à son bureau à Ambohidahy l'ambassadeur de Turquie, Ishak Ebrar Cubukcu. Les deux hommes ont abordé les opportunités d'échanges commerciaux et la coopération industrielle entre les deux pays.

Le ministre Edgard Razafindravahy continue son œuvre de prospection et de persuasion de nouveaux marchés et de nouveaux partenaires pour promouvoir les produits malgaches sur le marché international et pour aider les opérateurs économiques. Après l'Inde en fin de l'année dernière, il débute l'année par une audience accordée à l'ambassadeur turc Ishak Ebrar Cubukcu hier à son bureau à Ambohidahy. Un premier contact mais le courant est passé tout de suite.

La Turquie est une des plus fortes économies en Europe donc à la fois un grand marché de consommateurs et de puissants investisseurs. En outre, entre Madagascar et la Turquie c'est le grand amour depuis une trentaine d'années. A preuve le président turc Recep Tayyip Erdogan a effectué une visite officielle à Madagascar en janvier 2017. Madagascar a tout ce que la Turquie recherche en termes de matières premières alors la Turquie dispose tout ce dont Madagscar a besoin en termes d'investissements et d'expertise.

Autant de raisons pour raffermir la coopération et les échanges entre les deux pays. Le ministre Razafindravahy a ainsi présenté les atouts de Madagascar en termes de produits agricoles et s'est demandé pourquoi la Turquie ne s'approvisionne pas directement à Madagascar au lieu d'acheter dans d'autres pays des produits dont nous sommes les leaders mondiaux ? On est le premier producteur mondial de vanille avec 70% de la production de top qualité. Madagascar est également le premier exportateur de girofle.

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Et Madagascar produit le meilleur cacao fin du monde et c'est la raison pour laquelle le sommet international du panel sur le cacao se tiendra à Antananarivo au mois de juin. Il n'y a pas de raison pour que ces produits ne se vendent qu'en Europe et aux États-Unis. Le ministre Razafindravahy parle en connaissance de cause puisqu'il connaît bien la Turquie. Le ministre Razafindravahy a proposé aux industriels et investisseurs turcs de s'approvisionner directement à Madagascar mais aussi et surtout d'investir dans les usines de transformation de ces produits phares.

Triplé

L'investissement pour des usines d'extraction de vanille et de girofle a été vivement encouragé le ministre Razafindravahy. En réponse l'ambassadeur turc Ishak Ebrar Cubukcu a fait part de sa volonté de renforcer les échanges et la coopération. Il a révélé que depuis l'ouverture de l'ambassade de Turquie à Antananarivo, les échanges commerciaux entre les deux pays ont triplé et ont atteint 102 millions de dollars l'année dernière. Le diplomate a souligné qu'on très bien décupler ce chiffre en mettant en place des bases juridiques. C'est l'obstacle majeur puisque depuis 2010, les deux pays courent derrière un accord de coopération. Sans un cadre juridique les investisseurs et les entreprises ont des appréhensions. A ce propos des propositions des textes d'accord de coopération ont été envoyés aux autorités malgaches selon l'ambassadeur.

Prenant la balle au bond, le ministre Razafindravahy a affirmé qu'un accord de coopération économique entre les deux pays est en cours d'élaboration. De son côté, l'ambassadeur Ishak Ebrar Cubukcu a promis une liste des investisseurs et industriels susceptibles d'être intéressés par les opportunités malgaches et les contactera directement. Mieux, l'ambassadeur tâchera d'organiser une rencontre entre le ministre Razafindravahy et le secteur privé malgache d'une part et les investisseurs et les hommes d'affaires turcs d'autre part. Le ministre Razafindravahy assure que dans le cadre du programme " One district, one factory " le Micc cherche des fournisseurs turcs de petits matériels industriels. Le ministre Ishak Ebrar Cubukcu s'est dit très satisfait de l'entretien et s'est dit prêt à multiplier les échanges entre les deux pays.

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