Madagascar: Infrastructures - Menaces de coupures des routes nationales

Bon nombre d'usagers des routes nationales font la grogne en raison de l'état de dégradation de ces infrastructures à Madagascar.

Compte tenu de cet état de délabrement des réseaux routiers de la Grande île, qui est aggravé par les intempéries survenues depuis ces derniers temps, il y a toujours des menaces de coupures des routes nationales, selon les explications d'un responsable au sein du ministère des Travaux Publics. En effet, " de nombreux points noirs doivent y être traités pour ne citer que sur les Routes Nationales No 4 (RN4) reliant Antananarivo et Mahajanga, RN7 sur l'axe Sud, la RN2 desservant la Capitale et Toamasina ainsi que la RN6 notamment à Anakaramibe, se situant entre Antsohihy et Ambanja ", a-t-on évoqué. Toujours sur cette Route Nationale No 6, des usagers qui viennent d'y traverser témoignent qu'on ne peut plus reconnaître qu'il s'agit encore d'une route nationale sur une partie des tronçons étant donné que les chaussées ne sont plus bitumées. On y observe également des grands trous remplis d'eau. Il en est de même sur les autres routes nationales comme la RN2 et la RN4. En cas de fortes pluies, les routes risquent d'être impraticables. Sur la RN1 bis reliant Tsiaroanomandidy, Morafenobe et Maintirano, des conducteurs de véhicules ont raconté qu'il a fallu une semaine pour faire un trajet de plus de 400km.

Chaussées inondées

" Pourquoi l'Etat n'intervient-il pas rapidement dès qu'on voit des nids-de-poules ? Ce qui aurait permis de mobiliser un budget moins conséquent alloué à l'entretien de nos réseaux routiers. Mais faudrait-il attendre plus tard pour que la dégradation des routes s'accentue ? ", s'interrogent certains usagers de la route. D'autres ne cessent d'exprimer sur les réseaux sociaux leur mécontentent tout en tirant la sonnette d'alarme mais sans suite, selon leurs dires. Sur la RN7, entre Fianarantsoa et Ambohimahasoa, des usagers de la route ont récemment alerté leurs pairs que les véhicules légers ne peuvent plus y circuler étant donné que les chaussées sont complètement inondées en raison des fortes pluies. Parlant de la RN34, entre autres, une grande partie des chaussées s'est écroulée en raison d'un éboulement de terrain, a-t-on appris. Les transporteurs de poids lourds s'inquiètent de la praticabilité de ce tronçon de route.

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Financement de 78 millions USD

Face à cet état de fait, le responsable du ministère des Travaux Publics a avancé qu'un financement de la Banque Mondiale à hauteur de 78 millions USD a été alloué pour assurer les travaux d'urgence et le traitement de tous les points noirs sur ces routes nationales en dégradation. " Les tronçons de route ayant un risque de coupure immédiate seront priorisés. Viennent ensuite le rétablissement des chaussées et le traitement des points noirs comme sur la RN4, RN6, RN7, RN34 et RN11A. Nous avons mis en place une stratégie d'intervention d'urgence en cas de coupure des routes. Des entreprises en charge de ces travaux en régie sont déjà installées sur place. D'autres entreprises sont actuellement sur le chantier pour mener des travaux de traitement des points noirs ", a-t-il indiqué. S'agissant de la réhabilitation de la RN2, ce technicien du ministère des Travaux Publics a également soulevé que le dépouillement des offres des entreprises soumissionnaires sera bientôt connu. Il est à noter que les transporteurs de marchandises grognent à cause de la dégradation avancée du tronçon de route reliant Antananarivo et Moramanga, surtout. Ce qui provoque de nombreux dégâts sur leurs véhicules sans compter la répercussion sur la hausse des prix de ces marchandises au niveau des consommateurs, selon leurs dires.

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