Madagascar: PPN - Un stock de 140 000 tonnes de riz import pour faire face à la période de soudure

Il n'y aura pas de pénurie en riz durant la période de soudure. Le ministère de l'Industrialisation, du Commerce et de la Consommation (MICC) a annoncé hier au cours d'une conférence tenue dans ses locaux à Anosy que toutes les dispositions sont prises pour protéger les consommateurs contre les éventuels abus.

Comme l'avait toujours annoncé le ministre de l'Industrialisation du Commerce et de la Consommation (MICC), Edgard Razafindravahy, son département a opté pour une politique d'anticipation pour se prémunir d'une pénurie provoquée par la période de soudure. Une politique qui a payé puisque, à l'heure actuelle, Madagascar dispose d'un stock de 140 000 tonnes de riz importé.

Partenariat

" Il s'agit d'un stock de riz suffisant pour faire face à la période de soudure ", a précisé Onja Miandry Rakotondramanana, Secrétaire Général du MICC, durant la conférence de presse. Déjà disponible dans les 23 régions du pays, le vary tsinjo soulage en tout cas le budget des ménages puisque ce riz d'une assez bonne qualité doit être vendu à 650 ariary le kapoaka. En procédant à cette politique d'anticipation, le MICC qui travaille en partenariat avec les acteurs privés, a pu éviter les effets d'une hausse des cours du riz sur le marché international. " La tendance générale est à une hausse de 3% des cours internationaux ", a précisé le Directeur du Commerce intérieur. En ce qui concerne le riz local, les prix ont flambé ces derniers temps. Une hausse qui s'explique notamment par la volonté du gouvernement à défendre les intérêts des paysans producteurs, en s'abstenant d'intervenir dans la fixation des prix du riz local.

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Conditions légales

Sur ce point, d'ailleurs, le MICC a abandonné le plafonnement des prix des PPN en général. Et ce, pour la bonne et simple raison que les conditions légales d'application du plafonnement des prix ne sont pas encore réunies. " Toutes les mesures prises pour réguler la distribution des PPN doivent être conformes à la loi sur la concurrence ", a précisé le MICC. C'est justement dans cette perspective que ce département en charge du commerce et de la consommation a décidé de lancer une grande campagne de protection des consommateurs. Les commissaires du commerce seront déployés partout pour procéder aux contrôles d'usage pour mettre un terme aux violations des règles commerciales. Les adeptes de la rétention des stocks, les ventes sans facture et autres pratiques commerciales illégales sont averties. " Ces actes sont passibles de sanctions pouvant aller jusqu'à la fermeture d'établissements ", ont prévenu les responsables du MICC.

Tendance haussière

Le MICC qui n'écarte pas une tendance haussière des prix des PPN ; consécutivement à un contexte international rendu difficile, ces derniers temps en raison notamment de la crise ukrainienne. C'est le cas notamment pour le sucre dont les cours ont augmenté, ces derniers temps. L'Inde, un des grands pays exportateurs de sucre, a par exemple décidé de limiter ses exportations à 10 millions de tonnes. Ce quota est actuellement en passe d'être épuisé et cela provoque une hausse des cours du sucre. Et il n'y pas que le sucre puisque d'autres produits comme l'huile alimentaire par exemple suit aussi cette tendance haussière. L'analyse du marché international se résume à une hausse de 5% qui impactera bien évidemment les prix à Madagascar. Et à défaut de revenir, du moins pour le moment, au plafonnement, l'Etat a donc décidé de renforcer les contrôles.

Tous les PPN, le riz, le sucre, la farine, le savon, le ciment... sont concernés par ces mesures de contrôle dont la première raison d'être est la protection des intérêts des consommateurs. Par ailleurs, le MICC poursuit les efforts en matière d'industrialisation massive, à travers, le programme One District One Factory (ODOF). L'objectif étant de réduire la dépendance aux produits importés en augmentant la production locale de PPN. Un projet qui a en tout cas déjà fait ses preuves avec les nombreuses unités industrielles créées dans différentes régions. La prochaine étape sera l'implantation de 75 unités industrielles dans des districts. Ces unités sont déjà surplace.

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