Congo-Kinshasa: Crise à l'Est de la RDC - L'Unsac appelle à une cessation des hostilités

Le Comité consultatif permanent des Nations unies en charge des questions de sécurité en Afrique centrale (Unsac), réuni du 12 au 16 janvier à Kintelé, en République du Congo, à l'occasion de sa 54e session ministérielle, a appelé à une cessation de toute forme de violences et de toute activité militaire pour tout groupe armé présentant une menace pour la République démocratique du Congo (RDC) et les pays voisins.

Les participants à la rencontre ont salué l'adoption de la résolution 2666 du Conseil de sécurité des Nations unies demandant la fin de toutes formes de violences, des activités déstabilisatrices ainsi que le retrait du M23 des zones occupées, conformément au processus de Luanda approuvé par l'Union africaine (UA). Cette résolution exige aussi la fin de tout soutien extérieur aux acteurs armés non étatiques y compris le M23.

" Nous exprimons notre profonde préoccupation sur la crise en cours qui se déroule à l'Est de la RDC, notamment les activités des groupes armés, les tensions entre les Etats, les violences des droits humains ainsi que les conséquences négatives sur le plan humanitaire ", ont mentionné les ministres, chefs de délégation des Etats membres de l'Unsac.

Ils ont, par ailleurs, salué le communiqué du Conseil de paix et de sécurité de l'UA adopté le 31 août 2022 qui appelle sa Commission à faciliter les consultations entre toutes les parties prenantes y compris la Communauté de l'Afrique de l'Est, la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) et la Conférence internationale sur la région des Grands lacs (Cirgl). Le but est de convenir un cadre et des modalités communes pour la mise en œuvre d'un suivi et d'une évaluation plus efficace des efforts harmonisés et coordonnés.

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L'Unsac a, enfin, loué les efforts entrepris par le président de la République d'Angola, Joao Manuel Gonçalves Lourenço, président de la Cirgl, médiateur désigné pour maintenir le dialogue entre la RDC et le Rwanda, et de l'ancien président de la République du Kenya, Uhuru Kenyatta, facilitateur désigné par la Communauté de l'Afrique de l'Est pour la mise en œuvre du processus de paix de Nairobi.

" Nous réaffirmons la responsabilité du comité en tant que mécanisme permanent de renforcement de la confiance entre les pays d'Afrique centrale de contribuer, aux côtés des autres mécanismes mis en place, à la recherche d'une solution durable à cette situation ; exhortons la CEEAC à suivre et à faire le point sur l'évolution de cette question au cours de la 54e session du Comité consultatif ", ont exhorté les participants.

Le vice-ministre des Affaires étrangères de la RDC, Samy Adubango Awotho, a salué la dernière résolution de l'ONU relative à l'établissement de la paix dans la région. " On a eu cette chance d'aller au-delà de ce qu'on a toujours dit. On avait l'habitude d'insister pour que le Rwanda soit cité nommément. Cette résolution de l'ONU nous donne l'avantage sur le reste. C'est maintenant à la RDC et ses voisins de l'accompagner vers la direction de la paix ", a-t-il déclaré à la fin de la réunion.

Le ministre congolais des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso, a promis qu'au cours de son mandat à la tête du Comité consultatif permanent des Nations unies, le Congo œuvrera pour la prospérité et la stabilité de la sous-région. " Battons en brèche l'affligeant paradoxe d'une région ultra-riche mais, hélas ! dont la population est souvent si malheureuse ", a-t-il lancé, invitant les différents acteurs à trouver une solution durable.

Notons que la 54e réunion ministérielle a regroupé les délégations venues de l'Angola, du Burundi, du Cameroun, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de la République centrafricaine, de la RDC, du Rwanda, de Sao Tomé-et-Principe, du Tchad, du Congo ainsi que les fonctionnaires du Bureau régional des Nations unies pour l'Afrique centrale.

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