Le mauvais temps y est-il pour quelque chose ? En tout cas, il est observé actuellement quelques hausses des prix du charbon de bois dans plusieurs quartiers d'Antananarivo.

À 30 000 ariary depuis presque un an, le prix du charbon de bois dans certains quartiers de la Capitale est passé à 35 000 ariary depuis quelques jours. Et il n'est pas rare de voir des clients partir avec du charbon humide. Mais la hausse a accédé à un stade élevé à Mahajanga où le sac de charbon de bois est passé de 7 000 ariary à 15 000 ariary. Il convient de préciser que la taille du sac y est généralement plus réduite par rapport à celle des sacs habituellement utilisés à Antananarivo.

Ce combustible domestique, utilisé par la grande majorité des ménages malgaches, au-delà des 80%, devient de moins en moins accessible. Chez les détaillants, 1 client sur 20 achète un sac entier. Un ménage moyen consomme deux sacs par mois. Les achats les plus fréquents sont ceux de 500 ariary à 2 000 ariary. De quoi préparer le repas de la journée.

Les habitués du charbon de bois voient en cette énième hausse du prix une occasion de basculer vers d'autres types d'énergie domestique comme le gaz. Signalons en passant qu'une bouteille de gaz de 9 kilos est actuellement à 65 000 ariary. En revanche, d'aucuns accueillent positivement cette hausse des prix du charbon de bois, pour des raisons écologiques : le charbon de bois, avec le bois de chauffe, amène à une situation catastrophique sur le plan environnemental.

En effet, des hectares de surfaces boisées sont décimées chaque année à Madagascar. Les activités d'exploitation dans cette filière du charbon de bois sont pourtant bien encadrées. Seulement, des brèches persistent et le volet reboisement ne semble pas avancer au même rythme que les exploitations des surfaces boisées. Ce qui amène à la situation d'érosion du sol et de dégradation des espaces forestiers. Avec leurs lots de conséquences.