Luanda — L'investissement prévu pour le secteur productif, dans le budget général de l'État (OGE) pour l'exercice 2023, est d'environ 428 milliards de kwanzas (856 millions de dollars), a déclaré lundi, à Luanda, la ministre des Finances, Vera Daves De Sousa.

La gouvernante, qui répondait aux questions soulevées par les députés de la 5e Commission de l'Assemblée nationale, a souligné que parmi les valeurs visées figurent 118 milliards de kwanzas destinés aux ministères du secteur productif et 310 milliards de kwanzas pour le Fonds national de développement.

Elle a expliqué que la valeur du Fonds national de développement, géré par la Banque de développement d'Angola - BDA, sert à financer des plans visant à promouvoir le secteur productif, en mettant l'accent sur les céréales, l'élevage et la pêche.

"Dans les ministères du secteur productif, nous avons un budget de 118 milliards de kwanzas parce que l'Exécutif comprend que la principale initiative pour faire advenir l'agriculture, la pêche et l'industrie doit venir du secteur privé. Nous voulons mettre des ressources à la disposition du secteur privé à travers l'institution financière dédiée à cet effet.

La BDA prêtera cet argent, après avoir analysé les projets et vu leur viabilité, et ainsi nous contribuerons à dynamiser le secteur productif ", a-t-elle renforcé.

La ministre dit qu'il faut canaliser de plus en plus de ressources vers le secteur productif, pour permettre la création d'emplois, miser durablement sur le secteur social.

Concernant le paiement de la dette publique, la ministre a annoncé qu'à partir de février, le ministère des Finances publiera la liste des entreprises certifiées et celles qui ont signé des accords de règlement de la dette.

"Les entreprises doivent être conscientes que la rapidité avec laquelle nous allons régler ces dettes, une fois certifiées, dépendra de la quantité de ressources que nous parviendrons à mobiliser pour honorer le présent et le passé à la fois".

Quant aux dépenses avec les gens et la nécessité de mieux rémunérer les fonctionnaires, la ministre affirme que " nous nous voyons dans cette situation, nous essayons au maximum d'aligner les attentes des fonctionnaires, mais il est certain que nous n'y sommes pas parvenus, ni en taille ni en vitesse que beaucoup de classes de fonctionnaires souhaiteraient ".

Elle a admis qu'il s'agit d'un exercice continu, "dont la solution passe aussi nécessairement par la croissance des produits et, avec cela, des revenus plus importants viendront, donnant la possibilité de réduire de plus en plus l'écart qui existe entre les différents groupes".

En ce qui concerne l'évasion fiscale, la ministre indique que le secteur continue de travailler pour améliorer les postes existants, ainsi que la création de nouveaux postes et le plan d'augmentation de six postes dans la 6e région fiscale (Cunene et Cuando Cubango), huit dans la 7e région tributaire (Lundas et Moxico).

Il a souligné que, à titre d'exemple, pour enrayer le processus d'évasion fiscale, un bureau des impôts a été créé à Cidade da China, qui a obtenu en décembre 228 millions de kwanzas d'amendes, et que ces actions devraient être intensifiées.

Avec des dépenses et des recettes estimées à 20,1 milliards de kwanzas, l'OGE donne la priorité au secteur social, avec un poids de 23,9 % sur les dépenses totales de l'OGE et estime un prix de référence de 75 dollars par baril de pétrole et une production moyenne de pétrole de 1,18 million de barils.

En termes de dépenses globales, les dépenses sociales sont les deuxièmes plus importantes après le service de la dette, avec un poids de 23,9 % et la plus grande part des dépenses fiscales, représentant environ 43,5 % des dépenses tributaires totales.