Cote d'Ivoire: Violences base sur le genre - Un panel pour marquer les 16 jours d'activisme

24 Janvier 2023

La Radio Santé a bien marqué la fin des 16 jours d'activisme contre les violences basées sur le genre (VBG), tenus du 25 novembre au 10 décembre 2022. En collaboration avec le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l'environnement (REMAPSEN) et le Réseau des professionnels des médias, des arts et des sports engagés dans la lutte contre le Sida et la promotion de la santé en Côte d'Ivoire (REMAPSCI), elle a organisé le 14 janvier 2023, un panel sur la prévention et la prise en charge des cas de VBG en Côte d'Ivoire. La cérémonie a eu pour cadre l'Agence ivoirienne de presse (AIP). Le panel a été animé par Koffi Socrate du ministère de la Femme, de la Famille et de l'Enfant et Fatim Tall de l'OMS.

Socrate Koffi a relevé la nécessité de la mise en place d'un fonds d'urgence et l'embauche à la Fonction publique de psychologues, pour une prise en charge plus aisée des survivantes et le fonctionnement 7j/ 7 et 24h/24, de la ligne verte de dénonciation qui est le 1308.

Comme défis majeurs à relever, il a indiqué que l'éducation de la fille et de la femme permettra de parvenir à une égalité des opportunités et à une meilleure compréhension des efforts à fournir pour améliorer sa santé. Il a également ajouté que le ministère de la Femme, de la Famille et de l'Enfant envisage le renforcement de son approche communautaire de prévention des VBG en impliquant plus d'hommes, de chefs traditionnels, de leaders communautaires et des guides religieux. " En 2022, ce sont 209 584 personnes qui ont été sensibilisées sur les VBG, dont 117 618 femmes ", a-t-il déclaré.

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A sa suite, Dr Fatim Tallla représentante de l'OMS chargée de la santé mère-enfant a salué les actions diverses menées par les parties prenantes dans la lutte contre les VBG en Côte d'Ivoire. Elle a réitéré l'engagement de l'OMS à accompagner les gouvernements dans la lutte contre ce fléau mondial. Elle a ajouté que les VBG constituent un problème de santé publique. " Il y a soit le décès de la victime, soit des dégâts corporels, psychologiques et émotionnels, des grossesses non désirées, des accouchements prématurés, des troubles du sommeil ", a-t-elle cité, avant d'inviter l'implication des prestataires de santé.

Bintou Sanogo, coordinatrice de Radio santé Côte d'Ivoire, a invité les structures étatiques et les partenaires au développement, en vue d'impliquer les médias, afin d'avoir un large écho de leurs activités. " Nous invitons les medias à communiquer sur les différents canaux afin que les populations puissent dénoncer les VBG", a-t-elle affirmé.

Selon les estimations de l'OMS, à l'échelle mondiale, en moyenne 736 millions de femmes, âgées de 15 ans et plus, en 2018 ont été victimes de VBG au moins une fois dans leur vie, soit une proportion d'une femme sur trois.

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