Afrique du Nord: Manifestation de soutien au peuple palestinien à Tunis

Tunis — Un collectif de représentants de partis et d'associations a organisé, aujourd'hui samedi, sur l'avenue Habib Bourguiba à Tunis, une manifestation de solidarité et de soutien au peuple palestinien face à la " machine de guerre et de destruction israélienne."

Ont également pris part à cette manifestation, nombre de personnalités palestiniennes résidant en Tunisie, dont en particulier un militant syndicaliste, le grand-père des trois jeunes palestiniens tombés en martyre récemment dans la région de Jénine, Mohamed Badran, alias Abou oussama.

Interrogé par l'agence TAP, Abou Oussama nous a livré un récit émouvant imbibé d'un brin de défi et de fierté sur les circonstances de l'assassinat de ses trois petits-fils.

"Mes trois petits-fils ont été lâchement assassinés, jeudi dernier, par les forces de l'occupation israélienne lors d'un assaut contre la région de Jénine en Cisjordanie", a-t-il lancé.

Des menaces incessantes ont été proférées à l'encontre de leur père pour le pousser à forcer ses fils à se rendre aux forces israéliennes, a-t-il relaté, ajoutant que les trois martyrs étaient déclarés " recherchés " par l'armée israélienne sur fond " d'actes de résistance " contre l'occupant.

Bien plus, après avoir assassiné ses trois fils, les forces israéliennes ont condamné leur père à six mois de prison, a-t-il encore récité.

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Et pourtant nous sommes là pour crier, décrier à l'atrocité proverbiale israélienne contre notre peuple et exprimer notre colère face à cet " Etat voyou ", s'est-t-il exprimé sur un ton défiant.

Abou Oussama, grand-père des trois martyrs de Jénine réside en Tunisie depuis 1983, lorsque l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et le feu président palestinien, Yasser Arafat ont dû être délogés du Liban vers la Tunisie.

Il a occupé des postes de responsabilité au sein de la Fédération des travailleurs palestiniens et de la Fédération internationale des syndicats arabes.

Il a été également interdit de regagner les territoires palestiniens autonomes, au lendemain des accords d'Oslo, dès lors qu'il figure sur la liste noire des personnes que l'entité sioniste refuse leur retour en raison de leur participation aux actes de résistance contre Israël.

Prenant la parole, Abou Oussama s'est exprimé sur un ton coléreux : " Le peuple palestinien ne renoncera jamais à son droit à la résistance ", a-t-il martelé, soulignant que " la brutalité israélienne n'est pas nouvelle. "

" Notre peuple poursuivra contre vents et marées son long et douloureux périple vers la reconquête de sa liberté, de son indépendance et de l'instauration de son Etat avec pour capitale la ville sainte d'Al Qods, a-t-il poursuivi.

Et Abou Oussama d'ajouter que l'autorité palestinienne est fermement résolue à porter haut les droits du peuple palestinien face à l'obstination de l'occupant israélien "soutenu par les Etats-Unis".

De son côté, Zouheir Hamdi, secrétaire général du parti Courant populaire a affirmé que cette prise de position porte " un message fort de soutien au peuple palestinien et à sa résistance "

Un message dont la teneur fait que ces crimes et atrocités ne sont pas seulement un danger contre le peuple palestinien mais plutôt une menace contre l'humanité tout entière.

Réaction officielle, hier, vendredi, dans un communiqué du département des Affaires étrangères, la Tunisie a réaffirmé sa pleine et entière solidarité et soutien au peuple palestinien dans son combat contre l'occupation israélienne, dénonçant sans équivoque l'escalade israélienne contre la ville de Jénine et son camp.

Dans un témoignage vibrant livré aux médias palestiniens, la mère des trois martyrs (Mohamed, Nour et Ahmed Ghoneim) avait déclaré que ses fils traqués par les forces israéliennes ont quitté leur foyer quelques jours avant leur mort.

L'entité sioniste avait mobilisé d'importants moyens pour retrouver mes enfants, a-t-elle relaté.

En guise de moyen de pression, l'armée est venue arrêter leur père il y a 10 jours pour forcer mes fils à se rendre volontiers aux assaillants. C'était un moyen de pression que de prendre leur père en otage, a-t-elle encore rapporté.

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