Il a déjà déclaré sa candidature à la prochaine présidentielle dans sa ville natale de Farafangana. Auguste Paraina sera présenté par le parti Tsara Tahafina, lequel est né il y a tout juste deux ans.
Le jeune parti Tsara Tahafina a déjà de grandes ambitions. Il participera à la course à la magistrature suprême et présentera son président national, Auguste Paraina, à cette élection présidentielle. Devant les autres écuries, Tsara Tahafina n'a pas froid aux yeux et mise sur les expériences de ses dirigeants. Habitué des coulisses, Auguste Paraina, qui a plus de 30 ans de vie politique derrière lui, ayant déjà été député puis ministre et récemment ambassadeur, passera au premier plan pour endosser le costume de candidat à la présidentielle. Eléonore Johasy, qui joue le rôle de coordonnatrice de Tsara Tahafina avec ses expériences politiques, compte également mettre les chances du côté du candidat de son parti. En effet, la jeune formation ne compte pas jouer au simple figurant, affirment ses dirigeants, et se tient à son " projet de société " pour convaincre les électeurs.
Fokontany en CTD
Le projet de Tsara Tahafina veut mettre en œuvre " une réforme constitutionnelle et institutionnelle " selon Auguste Paraina. Une " gouvernance exemplaire " est également un leitmotiv pour ce parti. " 40% des problèmes seront résolus si les dirigeants savent montrer l'exemple de bonne gouvernance " soutient cet ancien ministre. Pourtant, il regrette que " ce ne soit pas le cas actuellement ". A tous les niveaux et les échelons, les dirigeants devraient se comporter en " modèle " estime Auguste Paraina. D'où le nom du parti " Tsara Tahafina ". Son parti défend, par ailleurs, la transformation des fokontany en collectivités territoriales décentralisées et les provinces seront redéfinies en territoires, soutient-il. Sur le plan économique, le parti Tsara Tahafina soutient " une libéralisation du marché ". Ces grandes lignes du projet de ce parti fondé par Auguste Paraina feront l'objet d'une vulgarisation dans toutes les régions, affirme-t-il. Dans les semaines qui viennent, les dirigeants du parti comptent mettre le cap dans la partie sud de l'île.
Gestion commune
Mais rien n'est encore gagné. Les préparatifs ne font pas l'unanimité au sein de la classe politique. " Les prochaines élections ne sont pas organisées dans les conditions optimales ", selon Auguste Paraina, compte tenu des avancements des travaux sous la houlette de la commission électorale. Elle n'inspire pas confiance à tous les acteurs et attire les foudres des critiques les plus virulentes, notamment au sein de l'opposition qui veut que les commissaires électoraux actuels fassent leurs bagages pour laisser place à une " nouvelle formation plus représentative et beaucoup plus crédible " soutient-on. Le parti Tsara Tahafina, quant à lui, veut une " gestion commune et concertée des élections " selon Auguste Paraina. Ce sera la seule issue, d'après cet ancien président de l'Assemblée nationale, pour " éviter les contestations majeures ". Le cas échéant, il redoute un " risque de chaos dans le pays ". Pourtant, toutes ces circonstances n'empêcheront pas le Tsara Tahafina à participer à la prochaine élection, affirme son président national.