Cote d'Ivoire: Des chercheurs du lanada déguerpis à bingerville ? le président du conseil de gestion ali diomandé explique

Dr Diomandé Ali, président du Conseil de gestion du LANADA donne les raisons de l'expulsion de leurs résidences de Bingerville, des Chercheurs de sa structure.

Le vendredi 3 février 2023, le Laboratoire national d'appui au développement agricole (Lanada) a réagi à la polémique créée par l'opération de déguerpissement opérée le 27 janvier 2023 au Laboratoire central vétérinaire de Bingerville (LCVB) et qui a visé 6 de ses agents. C'est Dr Diomandé Ali, président du conseil de gestion du laboratoire qui a animé la conférence de presse au siège administratif de la structure, à Abidjan Plateau. Il avait à ses côtés, la directrice générale du Lanada, Amatcha Lepry Charlotte.

Selon Diomandé Ali, il s'agit d'agents ne faisant plus partie de l'effectif du LANADA, et qui refusaient de quitter les logements qui sont des maisons d'astreinte. " (... ) Ils n'étaient plus en fonction au LANADA depuis 2021. Ils n'étaient plus en fonction sur le site de Bingerville. Certains n'étaient même plus en fonction dans la fonction publique de Côte d'Ivoire, parce qu'ayant fait valoir leurs droits à la retraite.

C'est ainsi que la décision a été prise pour leur demander de libérer ces maisons qui sont des résidences d'astreinte où nous avons besoin de loger des agents dont la présence régulière sur le site est capitale. (... ) Nous avons donné à ces occupants, qui étaient des pères de familles, un an pour libérer les lieux. C'est lorsque le ministre d'État, ministre de l'agriculture et du développement rural, a constaté leur refus manifeste de partir, qu'il a ordonné cette opération de déguerpissement ", a-t-il expliqué.

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" Nous étions arrivés à une consommation de 160 millions de FCFA d'impayé d'électricité ... "

Le président du Conseil de gestion du LANADA a souligné le fait que certains de ces ex-agents qui ont été affectés dans d'autres laboratoires ou services, avaient mis dans les maisons d'astreinte, des membres de leurs familles, pour certains, des locataires pour d'autres. " À cause de cette situation, les chercheurs qui sont affectés au LCVB sont obligés de dormir dans les laboratoires de recherche, malgré tous les dangers qu'ils encourent dus à la proximité avec les produits chimiques. Il fallait agir ", a insisté Diomandé Ali.

Le LANADA est un établissement public national sous tutelle du ministère d'État , ministère de l'agriculture et du développement rural. Il comprend cinq laboratoires dont celui de Bingerville. Un laboratoire disposant de 10 logements d'astreinte destinés aux cadres et techniciens pour des besoins de service.

La mission du LANADA est de veiller à la bonne qualité de la production végétale et animale sur l'étendue du territoire ivoirien . Avec ses 130 agents repartis sur ses 5 sites (3 laboratoires centraux et 2 laboratoires annexes) en plus des services administratifs, LANADA veille aussi à la bonne qualité des produits animaux et végétaux importés en Côte d'Ivoire et destinés à la consommation.

Le président du Conseil de gestion a indiqué que c'est depuis 2016 que s'est posée la question de la gestion des résidences d'astreinte du laboratoire national. Ceci, suite à de lourdes factures d'électricité. " C'est depuis 2016 que s'est posée la question de la gestion des résidences d'astreinte. L'occupation de ces loyers entretenait une charge très pesante.

Car, en y habitant, on ne paye pas les factures de consommation d'eau et d'électricité. Nous étions donc arrivés à une consommation de 160 millions de FCFA d'impayé d'électricité sur 10 logements. La compagnie d'électricité publique nous avait alors mis en demeure ", a fait savoir le président du Conseil de gestion.

Un projet de relation entre l'occupant et le laboratoire central vétérinaire de Bingerville

Il dit avoir saisi son ministère de tutelle pour que soit revenu le mode d'attribution de ces logements. " Nous avons déjà saisi le service juridique du ministère pour qu'en fonction de tous les textes normatifs qui existent, qu'il nous fasse un projet de relation qui va exister entre l'occupant et le laboratoire central vétérinaire de Bingerville. (... ) Si on continue de faire comme avant, nous allons arriver au même résultat. Il faut que cela soit formalisé de telle sorte que celui qui ne doit plus être là, ne le soit pas ", a-t-il appelé.

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