Sénégal: Arrestations et interdictions de marche - Le Cadre Unitaire de l'Islam au Sénégal met en demeure le Chef de l'État

13 Février 2023

Le Cadre unitaire de l'Islam au Sénégal (CUDIS) exprime son inquiétude face à la montée de la tension politique actuelle dans le pays. S'exprimant sur les ondes de la radio Sud FM, le samedi 11 février dernier, son Secrétaire général, Dr Cheikh Gueye a déploré les arrestations et les interdictions de marche de ces derniers jours, avant d' "exhorter le chef de l'État à faire respecter les droits des citoyens ".

L'escalade de la tension politique actuelle sur fond d'arrestations tous azimuts de militants d'opposition et d'interdiction des manifestations suivies par des violences entre forces et manifestants dans le pays ne laisse pas indifférent le Cadre unitaire de l'Islam au Sénégal (CUDIS). Le Secrétaire général de cette structure qui était au premier plan dans la médiation au lendemain de la série de manifestations de mars 2021 pour faire revenir le calme dans le pays a " exhorté le chef de l'État à faire respecter les droits des citoyens ".

Interpellé par nos confrères de la radio Sud FM, le samedi 11 février dernier, sur les affrontements entre forces de l'ordre et les partisans du leader de Pastef à la suite de l'interdiction du méga meeting que voulaient organiser ces derniers, Dr Cheikh Guèye, Secrétaire général de cette structure qui regroupe des différentes confréries de l'Islam au Sénégal, a notamment déploré les vagues arrestations et d'interdictions de marche.

%

Poursuivant son propos, il a ainsi invité le chef de l'Etat, Macky Sall, à incarner son rôle de " garant de nos institutions " et de la " paix sociale ". " Le Président de la République est le garant de nos institutions mais aussi le garant de la paix sociale. Il doit contribuer avec l'État du Sénégal à faire respecter les droits des citoyens. Parmi les droits des citoyens, il y a, effectivement le droit à la marche, le droit de manifestation ", a d'emblée rappelé le Secrétaire général du Cadre unitaire de l'Islam au Sénégal avant de marteler dans la foulée. " Nous voyons que depuis quelques semaines, il y a beaucoup d'arrestations, d'interdictions de marche, ceci n'est pas acceptable et ne favorise pas la stabilité de notre pays ".

Loin de s'en tenir-là, Dr Cheikh Guèye a par ailleurs appelé " la classe politique à plus de responsabilité, à plus d'attention par rapport à ce qui se passe à l'intérieur du pays ". " Le caractère inflammable actuel du pays du fait de l'inflation et des difficultés que vivent les Sénégalais, mais aussi de tous les périls qui entourent la sous-région. Pour ces raisons, il faut qu'ils reviennent à la raison, que l'État garantisse les libertés et que les acteurs politiques prennent leurs responsabilités et qu'ils respectent l'État de droit.

Nous le lui rappelons comme nous l'avons rappelé dans la charte de non-violence que nous avons proposée l'année dernière et qui couvrira jusqu'en 2024 ", a-t-il fait remarquer. Il faut dire que cette sortie du Secrétaire général du Cadre unitaire de l'Islam au Sénégal intervient quelques jours après celle des organisations de défense des droits de l'homme qui ont également dénoncé les arrestations tous azimuts des militants de l'opposition.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.