Cameroun: Assassinat de Martinez Zogo - Les chefs traditionnels Sawa apportent leurs soutiens à Laurent Esso

15 Février 2023

L'assassinat du journaliste camerounais Martinez Zogo, secoue le pays de toutes parts. Toute chose qui conforte qu'il ne s'agit ni plus ni moins, qu'une guerre de clans en lien avec la succession d'un Paul Biya débordé par ses désormais 90 ans révolus, et usé par un peu plus de 40 ans de pouvoir sans partage.

Ce jour, nous avons pris connaissance du communiqué des autorités traditionnelles SAWA du Wouri, pour exprimer crier leur ras-le-bol face à qui de leur point de vue, est considéré comme une cabale contre un des leurs, le ministre d'État, ministre de la Justice, Laurent Esso, relativement à l'assassinat cruel et horrible du journaliste Martinez Zogo. Fils Deïdo de Douala, Laurent Esso est fortement côté comme faisant partie des commanditaires de l'assassinat du journaliste, aux côtés de Jean Pierre Amougou Belinga. Les chefs traditionnels Sawa de Douala expriment leur soutien à Laurent Esso, non sans lancer des flèches à Ferdinand Ngoh Ngoh le ministre d'État, général de la présidence de la République ( Minetat - SG/PR). Toute chose qui nous a inspiré une lecture politique, à l'aune des batailles internes entre les barons du régime Biya.

La sortie des seuls chefs Sawa de Douala, sans tous les autres chefs traditionnels de cette entité culturelle répartis sur l'ensemble du territoire national, n'est-il pas déjà n'enlève- t-elle pas déjà en elle-même un désaveu du peuple Sawa originaire de Douala vis-à-vis d'un Laurent Esso très arrogant, imbu de sa puissance et inaccessible ?

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Comment dans un communiqué de soutien à leurs fils, les chefs traditionnels Sawa de Douala convoquent les affaires liées à la gestion des milliers de milliards francs CFA de la CAN, sans oublier les fonds liés à la lutte anti Covid ? Rien de tout cela n'est fortuit. Pour les chefs Sawa de Douala, le message est clair : c'est Ferdinand Ngoh Ngoh qui incrimine Laurent Esso dans le cadre de l'assassinat de Martinez Zogo.

Et pour cela, il faut aussi faire dans l'équilibre de la terreur, en rappellant au bon souvenir du Minetat- SG/PR, qu'il doit rendre compte de ces fonds importants qu'il a gérés avec trop peu de réussite et de probité, par ses tasks forces qu'il a lui-même créés au nom d'un Paul Biya dont il devient quasi impossible de savoir s'il en est l'auteur. Les chefs Sawa disent-ils à Ferdinand Ngoh Ngoh de la boucler, sous peine de voir les preuves de sa gestion calamiteuse des milliers de milliards de la CAN ainsi que celle cahotique des fonds Covid, mises sur la place publique ?

La guerre des clans pour la succession de Paul Biya est bien partie. Elle a peut-être ouvert un nouveau front ce jour : la guerre des Sawa contre les Nanga- Eboko. Et le peuple camerounais dans tout ça ! Zombifie, amorphe, plus prompt à requérir la condamnation à perpétuité d'une fillette égarée de 20 ans qui publie ses ébats sexuels sur les réseaux sociaux, il observe des prédateurs hors-norme, mettre son pays en lambeaux, et peut-être sous peu, à feu et à sang, vu le degré d'utilisation des moyens de l'État par les uns et les autres, à des fins personnelles.

Peuple camerounais, dis stop à ces prédateurs, à ces tribalistes primaires et primitifs.

Pas de distraction : justice pour Martinez Zogo, quelque soit le clan responsable de sa mort. Qu'il soit même mort pour avoir pris fait et cause pour un clan, le peuple camerounais n'en a cure. C'est toujours un crime crapuleux. Commanditaires et exécutants, à l'échafaud !

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