Cote d'Ivoire: Bouaké - Dans l'univers des travailleurs et commerçants après les fêtes de fin d'année

17 Février 2023

Dans la capitale du centre, les fêtes de fin d'année, réveillon de Noël et St Sylvestre, sont bien derrière nous. A l'instar des dernières années, dans la capitale du centre, elles n'ont pas connu l'engouement d'antan. Le mois de janvier, particulièrement redouté chaque année par toutes les couches socioprofessionnelles, garde intacte sa triste réputation.

Mais cette année, il est abordé avec sérénité par les fonctionnaires et agents de l'Etat, les retraités et certains travailleurs soumis au Smig. L'explication est connue de tous. C'est le grand geste sans précédent du président de la République, Alassane Ouattara en faveur des trois couches sociales citées : l'augmentation des salaires et le paiement effectif d'une prime exceptionnelle équivalent au tiers de leur salaire de base dès la première semaine du mois de janvier 2023, comme il l'avait promis quelques mois avant, aux fonctionnaires, le relèvement de la pension de retraite, la hausse du Smig qui devient le plus élevé de la sous-région. Il est indéniable que l'attention accordée par le président de la République Alassane Ouattara aux trois franges de la population a eu de bonnes répercussions sur l'ensemble de la société, car en Afrique, tout le monde sait ce que représente un salaire pour la famille. Qu'elle soit nucléaire ou élargie. Aussi, quand les salaires se portent bien, les commerçants, hommes d'affaires, vendeurs et vendeuses au marché, transporteurs se frottent les mains.

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A l'instar des autres pays à travers le monde, il n'y a pas eu de fêtes en Côte d'Ivoire à cause du Covid-19. L'interdiction des rassemblements, les manifestations populaires et les nombreuses mesures barrières édictées par le gouvernement pour faire face à la pandémie n'étaient pas favorables à des célébrations de joie. Ainsi, à Bouaké, les deux fêtes sont passées dans l'ombre. En effet, maquis, bars et restaurants n'ont pas fait le plein habituel. Seuls quelques crépitements et détonations de pétards nous rappelaient qu'on était bel et bien dans une période festive. Même les habituelles emplettes à la veille de ces deux grandes fêtes n'avaient pas la même ampleur. "Aujourd'hui, tout le monde calcule avant de se lancer dans une dépense. C'est en cela qu'il faut saluer le chef de l'Etat. J'en connais qui se plaignaient de ce que l'argent ne circule pas dans le pays et qui ont arrêté de faire des dépenses inutiles. Maintenant ils vont à l'essentiel. Un chef, un leader doit pouvoir donner le bon exemple à son peuple.

Je peux dire que par sa gestion rigoureuse des ressources de l'Etat, le Président Ouattara montre le chemin aux Ivoiriens dans la conduite de leurs dépenses. En tout cas moi, j'ai toujours en poche une calculette. A quoi cela sert-il de festoyer dans l'abondance si on n'a pas un petit toit où mettre sa famille ou on est incapable, après, de scolariser ses enfants ", s'interroge Yeo Nalourgo Faustin, enseignant justifiant l'engouement des populations pour les fêtes de fin d'année. Amani Kouassi Jean, agent de santé, est plutôt optimiste pour un retour rapide à la célébration en pompe des fêtes de fin d'année. " Le monde entier a été secoué par le Covid-19. Cela a un impact certain sur les fêtes. Avant cela, il y avait une crise économique généralisée qui n'est pas encore finie à cause de plusieurs facteurs dont la guerre en Ukraine. Dieu merci, grâce au Président Alassane, la Côte d'Ivoire tient bon. Et avec tout ce qu'il a fait pour nous, fonctionnaires, je suis sûr que la bonne vie va reprendre. Vous pouvez être certains, décembre 2023 et janvier 2024 seront totalement différents ".

Un mois de janvier dans la sérénité pour les fonctionnaires

La plupart des fonctionnaires rencontrés affirment leur sérénité face à l'angoisse habituelle liée au mois de janvier. En effet, c'est un mois qui était particulièrement difficile pour eux, à cause des dépenses effectuées pendant les fêtes. Auparavant sans aucune prime, ils n'avaient que le salaire du mois de décembre, d'ailleurs versé très tôt (parfois même avant le 20 décembre) pour fêter. Or en janvier, il fallait aller jusqu'à la fin du mois pour percevoir son salaire. Une situation qui faisait dire que le mois de janvier est le plus long mois de l'année ou encore qu'il vaut à lui seul deux mois. Contrairement aux autres années, ce sont des fonctionnaires qui ont abordé janvier avec sérénité et tranquillité grâce à la générosité du Président Alassane Ouattara. C'est pourquoi, ils sont nombreux à lui exprimer leur reconnaissance. " La prime ADO est venue nous enlever le stress du long mois de janvier. Aujourd'hui, je suis serein parce qu'il y a quelque chose qui me permet de tenir pendant ce mois. Cette assurance m'a même permis de penser aux parents au village, ce que je n'arrivais pas à faire par le passé.

Janvier est redevenu un mois comme tous les autres. C'est beau et je dis merci au président de la République qui est le seul à avoir pensé à nous. Les autres sont passés, ils ne l'ont pas fait. Que Dieu lui accorde une très bonne santé ", professe Jules Fébi Konan, comptable. Mme Suzanne Ourah, institutrice, ne dit pas autre chose. "Aucun fonctionnaire ne va vous dire qu'il n'a pas applaudi ce grand geste du Président Ouattara. C'est dans le secteur privé, qu'on entendait parler de treizième salaire. C'est ce qui faisait la différence entre eux et nous. Un fonctionnaire du public comme moi, avait la peur au ventre à l'approche des fêtes de fin d'année. Il ne savait pas comment faire pour offrir un cadeau à son enfant et faire face aux autres dépenses. Cette année, nous étions tous logés à la même enseigne grâce au chef de l'Etat Alassane Ouattara. Moi, j'ai fêté en étant confiant que j'allais retourner à la banque dans quelques jours. Ce que j'ai d'ailleurs déjà fait. Grand merci au Président Alassane Ouattara. Je suis fière de mon Président. J'ai fêté dans de bonnes dispositions, mais je reste prudent. Tout n'est pas fête".

Les autres couches sociales se félicitent aussi du geste du Président Ouattara

Pour Koné Dohiri, transporteur, en augmentant le salaire des fonctionnaires, le Président a aussi pensé à eux. "Tout le monde a un parent fonctionnaire. Que peut-il, si son salaire ne lui suffit pas lui-même. C'est vrai, c'est dur pour nous transporteurs avec le coût du carburant, mais toute chose se fait à bon temps. Actuellement, ce n'est pas la grande reprise dans notre secteur, mais il y a plus de mouvements dans ce mois de janvier. Je crois que le geste du Président à l'endroit de nos frères fonctionnaires y est pour quelque chose", ajoute-t-il. De passage dans un magasin de vente de vêtements prêt-à-porter, le propriétaire des lieux est occupé à faire son inventaire. " Les fêtes sont finies. Je n'ai pas fait un chiffre d'affaires extraordinaire, mais je ne me plains pas non plus. Le plus important, c'est de repartir, parce que d'autres fêtes s'annoncent, la St-Valentin, la fête de Pâques, le ramadan. Il y a de bonnes nouvelles pour les fonctionnaires.

A tout moment nous autres pouvons le ressentir chez nous ", révèle Sylla Mory. Dame Karidja Coulibaly, assise devant son étal au petit marché du quartier Commerce, avoue n'avoir pas fait de différence entre la période des fêtes et le mois de janvier en cours. " J'ai appris que le salaire des fonctionnaires a augmenté, mais je ne le ressens pas beaucoup. Le marché est toujours timide, peut-être parce que tout le monde est prudent maintenant. Mais c'est bien de penser aux travailleurs et cela peut aussi nous profiter ", poursuit-elle. On le voit bien, les fonctionnaires jubilent en ce mois de janvier, mais restent mesurés dans les dépenses parce qu'ils se souviennent des difficiles moments d'après fêtes des années antérieures. Tous disent avoir bien fêté cette année grâce à la prime ADO qui leur a été déjà payée. Mais pour beaucoup, il est question de savoir l'utiliser à bon escient. En attendant, ils expriment leur gratitude à son initiateur. Les autres couches sociales reconnaissent aussi l'impact indirect du bien-être des fonctionnaires et agents de l'Etat. Si tous ne ressentent pas les effets immédiats, ils se préparent à vivre des moments à venir bien meilleurs. En attendant, il faut faire son inventaire et s'approvisionner quantitativement et surtout qualitativement.

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