Afrique: Banque Mondiale - Le président David Malpass va démissionner

Le 13e président du groupe de la Banque mondiale David R. Malpass, âgé de 66 ans, a annoncé mercredi dernier sa démission de son poste d'ici au 30 juin 2023, soit un an avant la fin de son mandat, et ce, sans avancer de raison précise.

De nationalité américaine, il est placé à la tête de cette institution de Bretton Woods en avril 2019, sur nomination du président des Etats-Unis de l'époque, Donald Trump. " Ayant obtenu beaucoup de progrès, et après y avoir mûrement réfléchi, j'ai décidé de me lancer de nouveaux défis ", a-t-il évoqué dans son communiqué tout en informant le conseil des administrateurs et des membres du conseil d'administration de la Banque mondiale. David Malpass succède au Sud-Coréen Jim Yong Kim, qui avait lui aussi démissionné de son poste à la présidence de cette Institution. Il a déjà effectué une visite à Madagascar en 2019 tout en se rendant dans les zones où il y a des projets financés par la Banque mondiale. C'était d'ailleurs son premier déplacement dans un pays étranger depuis sa prise de fonction au sein de cette Institution de Bretton Woods.

Climato-sceptique

" Pendant (son) mandat, il s'est concentré sur la recherche de politiques plus fortes pour augmenter la croissance économique, réduire la pauvreté, améliorer le niveau de vie et réduire le fardeau de la dette publique ", a communiqué la Banque mondiale. En revanche, David Malpass s'est récemment trouvé sous le feu des critiques après avoir été accusé par l'ancien vice-président américain Al Gore d'être climato-sceptique et de n'avoir pas su renforcer le financement des projets climatiques dans les pays en développement. Lors d'une table ronde organisée par le New York Times, David Malpass avait refusé à trois reprises de dire s'il reconnaissait le rôle des énergies fossiles dans le réchauffement climatique. " Je ne suis pas scientifique ", avait-il fini par déclarer, pressé par le public. Or, de nombreux pays membres de la Banque mondiale poussent pour que l'institution soit un moteur en matière notamment de changement climatique. Et une réforme de l'institution a été lancée en octobre dernier sous l'impulsion de certains pays membres, dont les États-Unis, pour qu'elle réponde au mieux aux besoins de financements des pays en développement.

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