Afrique: Fuite des cerveaux - Idrissa Rouamba l'ingénieur burkinabè qui s'est vu obligé de servir au Caire

20 Février 2023

La fuite des cerveaux, également appelée l'exode des compétences, est un phénomène qui consiste en la migration de professionnels qualifiés (ingénieurs, médecins, enseignants, chercheurs... ) vers des pays plus développés, à la recherche de meilleures conditions de vie et de travail.

Le cas d'Idrissa Rouamba, un jeune ingénieur informaticien burkinabè travaillant actuellement en Égypte, illustre cette réalité.

Son histoire débute en 2011 quand le tout nouveau bachelier bénéficie d'une bourse d'études octroyée par la République arabe d'Égypte. Ladite bourse a été accompagnée d'un soutien financier supplémentaire du Burkina Faso et a offert à Rouamba l'opportunité de poursuivre des études d'informatique au Caire où il s'est spécialisé notamment en programmation.

Une fois son diplôme d'ingénieur en poche en 2017, le jeune burkinabè rentre aussitôt au Faso pour mettre ses compétences au service de sa nation. Mais il est rapidement confronté à la dure réalité du milieu de l'emploi au Burkina Faso.

Au Centre national de l'information, de l'orientation scolaire et professionnelle, et des bourses (CIOSPB) on lui a fait comprendre clairement que l'Etat n'a rien de prévu pour eux (boursiers).

Et lorsqu'il a tenté de trouver un emploi dans le secteur privé ou d'envisager l'auto-emploi, le manque de ressources financières et de relations professionnelles ainsi que sa non maitrise de l'écosystème burkinabè en lien avec le domaine de l'informatique le font vite déchanter.

%

Face à ces obstacles et envahit par la déception, le jeune ingénieur en informatique finira par retourner en Égypte où il avait déjà reçu des propositions de travail.

Depuis 2017, Idrissa Rouamba s'est établit en Égypte où il déploie ses compétences au service d'une entreprise qui a su reconnaitre son potentiel. Mais le jeune Burkinabè demeure dans la perspective de revenir au Faso afin de contribuer au développement de son pays, mais il prend tout le temps nécessaire de nourrir son projet professionnel afin d'arriver cette fois en conquérant.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.