Afrique: Sommet UA - Antonio Guterres estime que le XXIe siècle a tout pour être celui de l'Afrique

Antonio Guterres a promis, lors du sommet de l'Union africaine (UA) à Addis-Abeba, que les Nations unies seront aux côtés du peuple africain " en ce moment de promesses et de potentiels énormes ".

Le secrétaire général des Nations unies a affirmé que " l'Afrique est prête pour faire des progrès: l'Agenda 2063; la décennie de l'inclusion financière et économique des femmes; l'abondance de ressources naturelles. Et son plus grand avantage : ses habitants, représentant un large éventail de cultures et de langues ". Il s'est dit heureux de voir les efforts en matière de création d'emplois et l'énorme potentiel de la zone de libre-échange continentale africaine. " Le XXIe siècle pourrait être - et doit être - le siècle de l'Afrique. Nous devons puiser dans la richesse naturelle, humaine et entrepreneuriale du continent pour en faire une réalité ", a-t-il souligné.

Néanmoins, une série de défis est à surmonter, allant d'un système financier mondial dysfonctionnel et injuste qui prive de nombreux pays du continent de l'allégement de la dette et du financement concessionnel dont ils ont besoin, à des systèmes et des structures qui manquent d'investissements, en passant par une hausse des prix de la nourriture et de l'énergie aggravée par l'invasion russe de l'Ukraine, au chaos climatique qui provoque des inondations et des sécheresses meurtrières [... ] qui mettent en péril la vie et l'avenir des gens à travers le continent.

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Soutenir l'économie africaine

Le chef des Nations unies a appelé le monde à agir pour l'Afrique, et la communauté internationale pour son économie, réclamant un nouveau moment Bretton Woods " pour donner aux pays en développement une plus grande voix dans les institutions mondiales et créer une nouvelle architecture de la dette qui offre un allégement lorsque les pays en ont le plus besoin ". Il a également appelé à mobiliser des fonds pour attirer davantage de capitaux privés et multiplier les ressources à investir dans les Objectifs de développement durable. Antonio Guterres a rappelé que souvent les problèmes de développement de longue date peuvent se combiner avec le chaos climatique, les chocs économiques et les conflits violents, " et se transformer en un tourbillon de catastrophes humanitaires ".

Alors que 339 millions de personnes ont besoin d'aide humanitaire, soit une augmentation de plus de 25 % depuis l'année dernière, il a annoncé l'allocation la plus importante jamais accordée par le Fonds central d'intervention d'urgence des Nations unies, 250 millions de dollars pour combattre la famine et répondre aux crises sous-financées dans dix-huit pays, dont douze se trouvent en Afrique.

Agir pour le climat

Outre le développement, le chef de l'Organisation des Nations unies a jugé nécessaire d'agir pour le climat de l'Afrique. Selon lui, les pays africains montrent la voie. " Des efforts aussi considérables requièrent un soutien massif et le respect des engagements existants ", a-t-il dit, citant la promesse de mobiliser 100 milliards de dollars par an par les pays développés, en faveur des pays en développement; le fonds pour les pertes et dommages convenu à Charm el-Cheikh; le doublement du financement pour l'adaptation et la résilience de la population; la réalimentation du Fonds vert pour le climat; la mise en place de systèmes d'alerte rapide pour protéger chaque personne dans le monde d'ici à cinq ans contre les catastrophes naturelles...

Agir pour la paix

Le secrétaire général a également jugé nécessaire " d'agir pour la paix en Afrique ", partageant l'optimisme des Africains concernant l'accord de cessez-le-feu conclu en Éthiopie et celui instauré en Libye ainsi que les accords de paix au Soudan du Sud et en Centrafrique, tout comme les avancées observées en Somalie. Mais " notre travail devient chaque année plus complexe ", alors que " le terrorisme, la violence, l'insécurité et les conflits augmentent sur tout le continent, mettant en péril des vies humaines et les droits de l'homme ", a-t-il déploré. Antonio Guterres s'est dit préoccupé par la montée de la violence des groupes armés observée dans l'Est de la République démocratique du Congo et par la progression des groupes terroristes au Sahel et ailleurs. Il a noté, dans certains pays, des gains démocratiques durement acquis en train de disparaître, déclarant souscrire à l'appel de l'Union africaine en faveur du rétablissement de gouvernements civils et démocratiquement élus au Burkina Faso, en Guinée, au Mali et au Soudan.

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