Madagascar: Projet Volobe - Signature avant fin juin pour une production effective en 2028

Une fois qu'elle sera opérationnelle, la centrale hydroélectrique de Volobe pourra couvrir jusqu'à 40% des besoins actuels en électricité à Madagascar. Cependant, l'exécution du projet affiche des retards et devrait être accélérée, selon la CGHV.

Le projet d'aménagement de la centrale hydroélectrique de Volobe a obtenu son permis environnemental de l'ONE (Office national pour l'environnement), en décembre 2022. En effet, cette année 2023 est décisive pour ce projet. " Il faut que nous signions le contrat de concession et de vente avec l'Etat Malagasy. Les actionnaires ont souligné que cela doit être fait avant fin juin 2023, sinon on ne pourra pas rester à l'état où on est actuellement, compte tenu des charges importantes, si l'on ne cite que celles liées au personnel, à nos locaux et au actions que nous menons auprès des différentes communautés sur la zone du projet ", a affirmé Rémy Huber, directeur général de la Compagnie Générale d'Hydroélectricité de Volobe (CGHV), lors d'une rencontre avec quelques représentants des médias, hier à Andraharo.

Avancements

A noter que CGHV a mené des études sur Volobe, depuis la signature du contrat de projet en 2016. D'après les explications, des retards sont déjà enregistrés dans la mise en oeuvre du projet, si l'on se réfère aux prévisions de départ. Si les actionnaires tiennent tant à signer avant fin juin 2023, c'est à cause des élections en vue. Quel que soit le résultat des élections, la mise en place des équipes dirigeantes va faire perdre un an au projet, selon les explications de Rémy Huber. Pourtant, si les parties prenantes parviennent à signer le contrat de concession et de vente au cours du premier semestre de cette année, le projet pourra avancer. " Après cette fameuse signature, il faudra que nous lancerons un avis d'appel d'offres internationales pour la réalisation des travaux. Nous devons laisser aux entreprises soumissionnaires entre quatre à six mois pour répondre, car l'enjeu est de taille. Il y en aura pour 300 millions d'euros, si l'on se réfère aux coûts estimatifs actuels des travaux. Nous allons privilégier la qualité, car il s'agit d'un projet à long terme qui dure 100 ans et plus. En outre, nous voulons respecter les meilleurs standards en matière de qualité des travaux, des conditions des travailleurs, des populations autours du site, etc. ", a indiqué le DG de CGHV.

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Avantageux

Certes, le projet Volobe est très attendu. Avec la production d'électricité de 120MW prévue, Volobe pourra approvisionner, non seulement la population et les industries de Toamasina, mais également d'autres localités jusqu'à Antananarivo, grâce au projet PRIRTEM I (Projet de Renforcement et d'interconnexion des Réseaux de Transport d'Energie électrique à Madagascar). D'après les informations, le projet Volobe a déjà envisagé de vendre directement de l'énergie à la grande firme Ambatovy, suivant les possibilités présentées par le Code de l'Electricité en vigueur. " Techniquement, on pourra assurer la qualité pour satisfaire les besoins d'Ambatovy, mais il faut trouver les moyens commerciaux. Cependant, si on passe par la Jirama, c'est avantageux pour tout le monde car la Jirama pourra également revendre l'excédent de production d'électricité, d'autant plus qu'il y aura le réseau interconnecté avec Antananarivo. Cette société d'Etat bénéficiera également d'un prix plus bas, en achetant plus d'énergie. Il faut noter qu'Ambatovy va avoir besoin de 10 à 15MW de plus, d'ici 2028. Il y a aussi les autres industries existantes et celles qui veulent s'implanter à Toamasina, qui ont également besoin d'énergie électrique ", a indiqué le DG de CGHV.

Impératif

Bref, l'importance des retombées du projet Volobe n'est plus à démontrer. D'après le directeur de communication de CGHV, Enick Razafindrakoto, il reste des détails à mettre au point entre la compagnie et l'Etat Malagasy, notamment au niveau technique, au niveau de la quantité d'énergie à fournir à la Jirama, ainsi que des prix à appliquer. D'après elle, si l'on veut que la centrale soit opérationnelle en 2028, il faudrait régler ces détails au plus vite. D'ailleurs, les dirigeants comptent relever le défi de doubler la production d'électricité, d'ici 2028. Certes, cet objectif ne pourra être atteint sans les grands projets d'aménagement de centrales hydroélectriques comme Volobe.

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