Madagascar: Circulation sur la RN4 - Le trajet dure plus de quinze heures

Calvaire et cauchemar pour les usagers de la Nationale 4, reliant Maha­janga à la capitale.

Les dégâts routiers continuent de s'amplifier. Le trajet dure encore plus longtemps, quinze à dix-sept heures pour les véhicules qui roulent en moyenne à 90 km à l'heure. Les voyages ne sont plus du tout un plaisir, mais une véritable " torture " tant pour les conducteurs que pour les voyageurs. À l'arrivée, soit à Mahajanga ou à Antanana­rivo, les passagers sont complètement lessivés et cassés. L'état des points noirs, à Anjiajia, Bevilany, Tsaramandroso RN4 et Andranofasika, empire de jour en jour. La tranchée près du croisement d'Anjiajia, qui a été emportée par les crues lors du passage de

" Cheneso ", a été surélevée par des gravillons et des blocs de pierre ainsi que de la terre. L'entreprise chinoise qui a obtenu le marché de réhabilitation de la RN4, a réalisé cette réparation, il y a trois semaines. Des sacs de sable ont entouré le tronçon. " Vendredi, l'accès sur le tronçon s'est de nouveau affaissé car des poids-lourds y étaient passés. Nous avons attendu plusieurs heures avant de pouvoir circuler. Nous sommes arrivés à Mahajanga vers 23h30, vendredi, alors que nous avons quitté Tana à 7 heures du matin. Nous craignons vraiment le pire en cas de nouvelles précipitations ", raconte un chauffeur de transport public.

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Prétudices

La portion dégradée à Bevilany n'a pas encore été réparée. Les tas de sable entre Anjiajia et Andranofasika inondent la chaussée sur plusieurs kilomètres. À l'entrée d'Ankarafantsika, dans le fokontany d'Ampijoroa près de Befotoana, les mêmes dégâts et préjudices qui s'étaient produits il y a huit ans, risquent de réapparaitre si les responsables ne prennent des décisions rapides. La portion de route entre Berivotra et Maevatanàna est la plus dégradée et il faut plus de huit heures de temps pour relier la distance. Auparavant, le trajet s'effectuait en cinq heures de temps. Des travaux d'élagage sont également indispensables et vitaux car la route se rétrécie et la visibilité est limitée, le long de cette route nationale.

À la sortie de Bevilany, vers Antananarivo, un grand et long poids-lourd est tombé en panne depuis une dizaine de jours. La circulation des camions-citernes et des semi-remorques est menacée. Tranchées, crevasses, fissures et risques d'affaissements des accotements et des ponts tels sont les pièges et dangers qui guettent les usagers sur la RN4. Le pire est aussi à venir au pont de Tanambao-Andranolava. Pour la énième fois, le tablier métallique menace de céder et tremble beaucoup. Plusieurs lames se sont déjà détachées du tablier. On craint bientôt une coupure totale de la circulation sur place.

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