Madagascar: Questions à...Sandra Ranaivomanana - ' Il n'y a pas de limite à ce que nous, les femmes, pouvons accomplir '

interview

Sandra Ranaivomanana, une jeune chercheuse en biologie marine, prépare une thèse de doctorat sur la petite pêche dans le Sud-Ouest de Madagascar à l'Institut Halieutique et des Sciences Marines (IHSM) de l'Université de Toliara.

- Pourquoi aviez-vous choisi de devenir océanographe ?

Depuis le collège, tout ce qui entourait les sciences naturelles me fascinait comme le fonctionnement des êtres vivants et les liens entre eux ainsi que les divers processus naturels. Je consommais, aussi, beaucoup de documentaires sur la nature mais ce qui m'a le plus marquée, c'est " Thalassa " un documentaire qui portait sur tout ce qui entoure le monde marin. Comme j'habite à Toliara, on a IH.SM qui dispense la formation, donc après mon baccalauréat, le choix a été vite fait.

- Quelle série doit-on choisir pour se lancer dans ce métier et quelles autres aptitudes doit-on avoir, en parallèle, pour être un bon océanographe ?

L'IH.SM de l'Université de Toliara est l'unique institut qui forme à ce métier. Pour y accéder par voie de concours en première année, il faut être bachelier de série scientifique. À part les études, il faut aussi savoir nager et je recommande aussi un bon niveau d'anglais.

- Avez-vous eu des difficultés dans votre parcours ?

J'avais décroché une bourse d'étude à l'étranger. J'avais du mal à m'adapter au nouvel environnement, au système d'enseignement et aussi à m'intégrer. Il y a aussi l'éloignement de la famille et la galère pour trouver un stage. L'année scolaire a été un peu dure, mais finalement cela m'a permis de grandir et de gagner confiance en moi.

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- Est-ce que travailler en mer n'est pas dangereux ?

Au début, ça fait un peu peur mais tout vient avec l'expérience et l'exercice au fil du temps. Le plus important est de toujours respecter le protocole de sécurité en mer.

- Votre choix a-t-il été accepté par vos proches ?

J'ai un entourage incroyable qui me soutient beaucoup même jusqu'à maintenant, dans la poursuite de mes études.

- Selon vous, il y a-t-il un métier spécial homme et spécial femme ?

Pour moi, il n'y a pas un métier spécial pour homme ou pour femme. Ce sont les compétences et le savoir-faire, qui devraient, en fait, définir si une personne est apte à exercer un métier donné.

- Comment concilier la vie de famille et le boulot ?

Comme le métier de chercheur est assez prenant, parfois je n'ai pas de week-end ou des heures tardives de travail surtout pour les deadlines. Mais j'essaie toujours de trouver le juste équilibre, on va dire, pour pouvoir trouver un moment à deux et m'occuper de la maison. Heureusement mon mari est compréhensif et me soutient beaucoup.

- Quels messages voulez-vous faire passer aux jeunes femmes ?

En ce jour du 8 mars, pour toutes les jeunes femmes, osez rêver grand car, comme disait Michelle Obama " Les femmes et les filles peuvent faire ce qu'elles veulent. Il n'y a pas de limite à ce que nous, les femmes, pouvons accomplir. " .

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