Afrique: Protection du Patrimoine Culturel - Des experts en conclave à Abidjan

Renforcer les capacités des acteurs du patrimoine culturel en matière d'outils et de programme de protection du patrimoine culturel ; instruire les professionnels des musées sur la gestion des risques dans leurs institutions afin de lutter contre le trafic illicite des biens culturels. Ce sont, entre autres, objectifs visés par l'atelier qui se tient les 7 et 8 mars 2023 au Musée des civilisations de Côte d'Ivoire à Abidjan-Plateau.

La Côte d'Ivoire, il est bien de le noter, est l'un des pays d'Afrique de l'Ouest qui dispose d'une riche collection de biens culturels, portant sur l'art traditionnel, l'archéologie, l'iconographie et l'art moderne. Celle-ci est, en partie, gérée par des professionnels dans sept musées publics, mais également, et surtout, par des détenteurs ou collecteurs privés.

Si certains de ces acteurs font preuve de professionnalisme, pour sécuriser et protéger les biens patrimoniaux, force est de reconnaitre qu'il n'en n'est souvent pas le cas pour d'autres qui sont disposés à les barder à tout venant en faisant fi de ce que ces biens patrimoniaux constituent la mémoire collective de tout le peuple.

Le fait est que cette pratique s'est aggravée avec les différentes crises qu'a connues la Côte d'Ivoire, dont l'une des conséquences reste la pauvreté qui risque de faire disparaitre tous les trésors nationaux.

C'est donc, pour venir à bout de cette situation que l'Icom et son partenaire financier Aliph organisent cet atelier sur le trafic illicite des biens culturels.

%

Destiné aux professionnels des Musées et acteurs intervenant dans la lutte contre le trafic illicite des biens culturels en Côte d'Ivoire, cette assise réunit plusieurs experts de la Côte d'Ivoire, du Burkina Faso et de la France.

Pour un meilleur service des Musées

Les travaux aborderont plusieurs thèmes et modules tels que : "le Code de déontologie", "la gestion des risques dans les musées", "Inventaire et collecte dans les musées".

Pour Dr Ernest Kpan, président du Comité national de l'Icom, "la Côte d'Ivoire veut faire de l'art et de la culture un important pilier de son développement, fait de la lutte contre le trafic illicite des biens culturels son cheval de bataille. C'est pour cela que nous organisons cet atelier pour sensibiliser et donner plus de moyens multiformes aux professionnels de Musées afin que la lutte soit efficace".

Quant à Sophie Delpierre, responsable du département Protection du patrimoine de l'Icom international, venue de Paris, "ce projet est très important pour la Côte d'Ivoire. Il nous permet de venir appuyer nos collègues d'Icom Côte d'Ivoire, pour qu'ensemble nous parvenions à apporter un appui technique à ce pays pour protéger son patrimoine culturel".

Aussi a-t-elle dévoilé que, dans la pratique, l'appui technique de sécurisation des Musées ivoiriens connaitra sa phase expérimentale dans deux Musées ivoiriens, à savoir le Musée de Bettié et de Zaranou, tous deux à l'Est de la Côte d'Ivoire.

L'atelier prend fin, aujourd'hui, par la remise d'attestations aux participants et un diner sur les berges de la lagune Ebrié à Blockhauss-Cocody.

Créé en 1946, le Conseil international des Musées (Icom) est un organe consultatif de l'Organisation des Nations Unies pour la science, l'éducation et la culture (Unesco) sur les questions relatives au patrimoine culturel et aux Musées.

L'Icom dispose d'une centaine de comités nationaux dans 152 pays à travers le monde, dont celui de la Côte d'Ivoire.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.