Sénégal: Echange téléphonique entre Macky Sall et Kaïs Saiëd, son homologue tunisien

Dakar — Le chef de l'Etat sénégalais, Macky Sall, a révélé, vendredi, s'être entretenu par téléphone avec son homologue tunisien, Kaïs Saïed, autour de questions d'intérêt commun.

Le président du Sénégal dit, à travers un tweet, avoir apprécié les mesures d'apaisement que le chef de l'Etat tunisien a prises dans le "contexte de la situation actuelle".

Macky Sall fait notamment allusion aux initiatives dernièrement prises par les autorités tunisiennes pour apaiser une situation engendrée par des propos jugés racistes et attribués au président tunisien.

Dans un communiqué récemment parvenu à l'APS, les autorités tunisiennes affirmaient avoir décidé de "faciliter le séjour des étudiants africains sur le territoire tunisien en leur délivrant des cartes de séjour pour une période d'une année et en leur permettant de renouveler périodiquement leurs documents dans un délai approprié".

Dans le même temps, l'attestation de résidence sera prolongée "de trois à six mois" tandis que les départs volontaires seront facilités "pour ceux qui le souhaitent dans un cadre organisé et en coordination préalable avec les ambassades et missions diplomatiques des pays africains en Tunisie", rapporte la source.

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Ces mesures font suite à la controverse suscitée par des propos du président de la Tunisie, Kaïs Saïed tenus le 21 février lors d'une réunion du conseil de sécurité nationale. Il avait prôné des "mesures urgentes" contre l'immigration clandestine et estimé que la présence de "hordes migrants illégaux" était source de "violence, de crime et d'actes inacceptables".

Plusieurs organisations se sont insurgées contre de tels propos jugés racistes contre les migrants originaires de l'Afrique subsaharienne.

Des associations de ressortissants subsahariens ont dans la foulée fait état de persécutions, d'arrestations à la suite des propos à "caractère raciste" prêtés au chef de l'Etat tunisien, poussant certains pays africains à lancer des opérations de rapatriement de leurs citoyens résidant en Tunisie.

Rejetant les accusations de racisme contre les ressortissants subsahariens sur son sol, le gouvernement tunisien a ainsi décidé de leur exonérer du paiement des pénalités de retard encourues à la suite du dépassement de la durée de séjour autorisée.

Les autorités tunisiennes entendent ainsi renforcer l'encadrement et intensifier l'assistance sociale, sanitaire et psychologique à tous les migrants et réfugiés des pays africains à travers l'organisation du Croissant-Rouge tunisien et ses différents partenaires.

Elles annoncent un durcissement de la répression contre "toutes les formes de traite des êtres humains et d'exploitation des migrants en situation irrégulière en multipliant les campagnes de contrôle".

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