Cote d'Ivoire: Yacine Idriss Diallo sur le décès de Sylla Moustapha - 'Il faut éviter, sur la base de rumeurs, de propos sans fondement, de tirer des conclusions hâtives'

Le président de la Fédération ivoirienne de football, Yacine Idriss Diallo a profité de cette cérémonie de signature de partenariat pour rendre un hommage à Moustapha Sylla, le jeune footballeur du Racing Club d'Abidjan (Ligue 1) décédé dimanche dernier à la suite d'un malaise cardiaque intervenu au cours du match de championnat qui opposait son équipe à SOL FC d'Abobo.

"J'ai demandé cette minute de silence parce que nous avons connu un événement tragique dimanche dernier (5 mars 2023). Malheureusement à cette occasion s'est organisée une danse macabre autour de ce moment tragique. En ma qualité de président de la Fédération ivoirienne de football, je ne peux fuir mes responsabilités. J'ai aussi pour obligation d'avoir une attitude responsable. Nous avons demandé à la commission médicale de la Fédération ivoirienne de football de préparer un rapport. C'est ce qu'elle est en train de faire. Une fois qu'on aura tous les éléments, il y aura un point de presse animé par le président de la Ligue professionnelle du football, mon ainé Salif Bictogo, et la commission médicale, pour donner toutes les informations relatives au malheur qui nous a frappés. Ce que je demande pour l'instant, c'est que nous ayons la décence de respecter le deuil de la famille qui est touchée. Il faut qu'on évite, sur la base de rumeur, de propos sans fondement, pour tirer des conclusions hâtives.

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Je vous avoue que j'ai hésité à faire cette cérémonie. Parce que cela allait donner l'occasion de faire des polémiques. Et puis après je me suis rappelé que je suis de la confession musulmane. Chez nous, on dit "quand Dieu décide, on accepte". Et la mort fait partie de nos réalités. C'est Dieu qui la donne ! Comme c'est Lui qui a donné la vie. Et le plus bel exemple nous a été donné par la famille de feu Sylla Moustapha. Le garçon est décédé, dimanche. Avec son président, sa famille a été informée. On a demandé de nous laisser le temps de faire des autopsies, la famille nous a demandé si c'est nous qui sommes Dieu. Chez nous, quand Dieu a pris, on ne cherche pas les raisons. On doit enterrer. On n'a pas su leur dire le contraire et ils l'ont enterré dès le lundi.

A l'issue de ça, nous sommes obligés de dire que ce moment de soumission à Dieu nous amène à dire que ce qui est fait est fait.

Nous aurons les conclusions. S'il y a des responsabilités, elles seront situées. S'il y a des sanctions, elles seront prises. Mais il n'y aura pas de chasse aux sorcières. On fera ce qui est vrai. Il était important que la Fédération continue ses activités. C'est pour cela que je maintenu cette cérémonie".

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