Le Scolasticat, une maison de formation des futurs prêtres, a été victime d'une attaque de six bandits armés, dans la nuit de dimanche à lundi 13 mars, à Kisangani (Tshopo). Ces derniers ont emporté des biens de valeurs après avoir traumatisé les séminaristes.

Selon des sources locales, ces assaillants ont emporté une somme d'argent ainsi que des biens de valeurs dont des téléphones et des ordinateurs.

Les mêmes sources rapportent que ces hommes armés se sont introduits par effraction au bureau du curé et ils l'ont menacé.

Ils ont également traumatisé les séminaristes, en tentant d'emmener le curé après avoir tiré plusieurs coups de feu.

Alertés par ces détonations, les policiers en garde au pavillon des enfants en rupture familiale sont arrivés en répliquant. Ce qui a fait fuir ces malfrats.

Le père Patrice, économe provincial des prêtres du Sacré Coeur, pense que ces assaillants ne seraient autres que des personnes qui chercheraient à spolier leur concession :

" C'est par des menaces avec des mots disant que " Tokokimisa bino awa (NDLR : Nous allons vous faire fuir ici) ". Pourquoi ces paroles ? Parce que nous savons que nous sommes presqu'en difficulté avec un groupe de malfaiteurs depuis pratiquement deux ans, depuis 2021, où il y a eu un faux jugement monté de toute pièce en complicité avec certains auxiliaires de justice ici à Kisangani. Ils ont fait sortir un jugement opposant deux individus dont nous ignorons même leur provenance. Un qui réclamait sa concession et le jugement est sorti et le monsieur a malheureusement gagné. Là où on vient exécuter le jugement c'est sur notre terrain ".

Depuis janvier dernier, la ville de Kisangani fait face à une insécurité grandissante. Des vols armés y sont devenus monnaie courante et la population boyomaise disent ne pas savoir à quel saint se vouer.