Le prix d'un sac de maïs de 25 kilos est passé, depuis quelques semaines, de 30 000 francs congolais à 55 000 francs congolais (25 USD), à Kalemie (Tanganyika).

Au marché Kisebwe, l'un des plus importants marchés de Kalemie, une mesurette de la farine de maïs dénommée " Quaker " qui se vendait à 1800 francs congolais, il y a quelques jours, se négocie actuellement à 2000 francs congolais.

D'après les vendeuses trouvées au marché Kisebwe, plusieurs facteurs expliquent cette situation, notamment l'insécurité et l'achat de plusieurs stocks de maïs par les organisations humanitaires.

Le maïs qui alimente Kalemie provient des territoires de Moba, Nyunzu ou de la Tanzanie et de la Zambie.

Ces vendeuses évoquent notamment le fait que certaines ONG, qui organisent des foires à l'intérieur de la province au bénéfice des déplacés, achètent une grande quantité de maïs à Kalemie.

Ce qui provoque un déficit dans la ville.

En outre, la population de Kalemie ne cultive plus, à cause, d'après les mêmes sources, de l'insécurité causée par des miliciens dans la périphérie de la ville.

" Je demande à l'Etat congolais de prendre des mesures contre ces miliciens. Nous avons besoin de la paix pour cultiver nos champs, pour que les enfants se nourrissent. Aujourd'hui, la charge de la maison est entre les mains de la femme ", a affirmé une de ces vendeuses.

Cette situation est consécutive à la décision de la Zambie de ne plus exporter le maïs en RDC, selon le président de la Fédération des entreprises du Congo, FEC/Tanganyika, Jules Mulya.

Il ajoute aussi un facteur local : le fait que cette saison a été un fiasco pour la culture du maïs au Tanganyika.