Congo-Brazzaville: Interdiction du meeting d'un parti d'opposition, qui dénonce une atteinte à la démocratie

Vue de Brazzaville, capitale du Congo.

Au Congo-Brazzaville, l'interdiction d'un meeting du Mouvement républicain (MR), prévu dimanche 26 mars 2023 dans la capitale, provoque la frustration de ce parti se réclamant de l'opposition. Son leader, Destin Gavet, explique que le MR voulait en profiter pour rendre hommage à plusieurs grandes figures congolaises décédées durant des mois de mars.

Le Mouvement républicain (MR), un jeune parti politique du Congo-B qui se réclame de l'opposition, n'a pu organiser un meeting le 26 mars dans la capitale, après une interdiction brandie par les autorités préfectorales de Brazzaville. Cette formation dénonce une atteinte à la démocratie.

Les dirigeants du MR et leurs militants s'étaient donné rendez-vous au stade Hugos, dans le bouillonnant quartier de Bacongo, dans le sud de la capitale. Leur leader, Destin Gavet, explique les messages qu'ils voulaient passer.

" Mars représente un mois triste pour l'histoire politique de notre pays "

" Nous sommes au mois de mars, et ce mois représente un mois triste pour l'histoire politique de notre pays, affirme-t-il. Parce qu'au mois de mars 1977, nous avons perdu un président en fonction, en l'occurrence Marien Ngouabi. Nous avons perdu un ancien président de la République, Alphonse Massamba-Débat. Nous avons perdu le cardinal Emile Biayenda. "

Destin Gavet poursuit : " Et, tout récemment, nous avons perdu Guy-Brice Parfait Kolélas, principal opposant au président Denis Sassou-Nguesso à l'élection présidentielle de 2021. C'était pour nous une occasion de rendre hommage à ces grands hommes et au combat qu'ils ont mené. "

Destin Gavet et ses proches se disent " frustrés " par l'interdiction émise par les autorités préfectorales. Ils rappellent que la liberté de manifester est garantie par la constitution congolaise.

Dans sa lettre d'interdiction que RFI a pu consulter, la préfecture de Brazzaville affirme disposer d'éléments irréfutables qui " démontrent que le meeting était susceptible, non seulement d'écorner le tissu social, mais aussi de troubler la tranquillité publique ".

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