Madagascar: Santé publique - Les remèdes sur les réseaux sociaux font des victimes

Les remèdes partagés sur les réseaux sociaux sont fortement déconseillés par les professionnels de santé. Ils peuvent avoir des conséquences fâcheuses sur la santé.

Des professionnels de santé déconseillent les demandes de remèdes, sur les réseaux sociaux. « Elles peuvent être dangereuses », alertent nos sources. L'administrateur de la page Facebook, Zaza tomady reny salama, a témoigné, lors de la table-ronde sur « Les enjeux et les impacts des remèdes partagés sur le Facebook, sur la santé publique », qui a eu lieu, le 24 mars, qu'un enfant est décédé, car ses proches ont suivi des astuces partagées sur les réseaux sociaux. Beaucoup de parents demandent des conseils de santé sur le Facebook, lorsque leurs enfants tombent malades. Ils s'en remettent à des membres de leurs groupes, la santé de leurs enfants, avant de les emmener chez les vrais professionnels. Et beaucoup sont ceux qui proposent des traitements, qui ont peut-être été efficaces sur leurs enfants, ou qu'ils ont entendu quelque part. Le Dr Tovo Ravelomanana, pédiatre dans une clinique privée à Ampandrana, avertit sur ces conseils de santé partagés sur les réseaux sociaux.

Complication

« Ils peuvent être faux. Il y a, par exemple, ceux qui suggèrent de placer un oignon dans la chambre à coucher, en cas de rhume. L'odeur de l'oignon peut, au contraire, asphyxier le malade », prévient-il. Le Dr Eric Andrianasolo, président de l'Ordre national des médecins note que des enfants qui souffrent de diarrhée, sont traités avec du massage ou autres traitements et arrivent dans les hôpitaux, déshydratés. Souvent, les malades ne consultent les professionnels, que lorsque leur état de santé se dégrade. « Les demandes de remèdes sur les réseaux sociaux entrainent le retard de la prise en charge. Ils tentent des remèdes, ailleurs, avant de venir à l'hôpital. C'est malheureux, car si la maladie peut être soignée au stade de début, c'est souvent, au stade de complication que les malades arrivent chez nous », regrette le Dr Tovo Ravelomanana. Les médecins soulignent que les médicaments qui ont été efficaces chez une personne, ne peuvent pas forcément l'être pour une autre.

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