Afrique: Exercice des droits et des libertés au Sénégal - La réponse du ministre Mamadou Saliou Sow aux organisations de défense des droits de l'Homme

30 Mars 2023

Réagissant à « l'indignation sélective » de certaines organisations de défense des droits de l'Homme à propos de l'exercice des libertés individuelles dans notre pays, Mamadou Saliou Sow, ministre auprès du Garde des Sceaux, ministre de la Justice, en charge de la Bonne gouvernance et de la Promotion des droits humains, a déclaré que l'Etat sénégalais respecte le droit de manifester, mais aussi il accorde une attention à la protection des populations et de leurs biens.

A travers une déclaration de presse faite jeudi, Mamadou Saliou Sow, ministre auprès du Garde des Sceaux, ministre de la Justice, chargé de la Bonne gouvernance et de la Promotion des droits humains, a tenu à apporter des précisions sur l'exercice des droits et des libertés qu'il considère comme un principe consacré par la Constitution et les lois et règlements.

« Notre pays peut se prévaloir d'un régime démocratique et d'un Etat de droit, adossés à des normes standard dans les textes et dans la pratique. Tout observateur objectif peut témoigner de la vitalité de notre système qui consacre l'égalité des citoyennes et des citoyens devant la loi », a-t-il notamment expliqué, rappelant, dans la foulée, que le Sénégal a également ratifié toutes les Conventions internationales relatives à la promotion et à la protection des droits humains.

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D'abord, M. Sow a souligné que « les Forces de défense et de sécurité assurent leur mission régalienne de protection des populations. Elles sont chargées du maintien de l'ordre qui garantit aux citoyennes et aux citoyens le droit de se déplacer librement. Les manifestations sont ainsi soumises à des conditions qui permettent de respecter les droits des uns et des autres ».

C'est pourquoi, a-t-il ajouté ; « il y va de la responsabilité de l'Etat, mais aussi de toute organisation soucieuse du respect et de la protection des droits humains, de rappeler que l'exercice du droit de manifester ne saurait justifier une quelconque défiance à l'autorité des forces de défense et de sécurité agissant avec professionnalisme et conformément à la loi ».

Le ministre a, en outre, précisé dans son texte qu'«il ne saurait non plus justifier des actes de violence contre des commerces, des édifices et des moyens de transport publics ou encore des pertes en vies humaines ».

A ce titre, Mamadou Saliou Sow est convaincu que l'attitude de certaines organisations se réclamant de défense des droits de l'Homme est « difficilement compréhensible ». Car, d'après lui, « il convient, certes, de veiller au respect du droit de manifester, encore que les statistiques en la matière montrent à suffisance que les interdictions relèvent de l'exception et sont, à chaque fois, dûment motivées. Mais, une égale attention, à tout le moins, doit être accordée à la protection des populations et de leurs biens. Se limiter à charger les forces de défense et de sécurité tout en ignorant les appels à la violence, la destruction de biens d'autrui et la brutalité contre des personnes innocentes, est simplement inacceptable pour des organisations responsables ».

En définitive, le ministre auprès du Garde des Sceaux, ministre de la Justice, en charge de la Bonne gouvernance et de la Promotion des droits humains pense que « cette indignation sélective est une violation manifeste du principe d'égalité des citoyens à laquelle l'Etat du Sénégal tient particulièrement », rappelant, ainsi, que ces manifestations de l'opposition, notamment « Yewwi Askan wi », ont eu lieu « à la suite de différends privés portés devant la justice, qui se chargera de les élucider en toute indépendance et en toute impartialité ».

Il a, enfin, réaffirmé la « disponibilité » du Sénégal à « collaborer » avec toutes les organisations nationales et internationales de droits humains, dans le respect des missions régaliennes de l'Etat de protection des personnes et des biens.

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