Burkina Faso: Les déchets électroniques - Un poison pour l'environnement

La présence des déchets électroniques dans la nature présente un risque pour l’environnement au regard des substances chimiques toxiques qu’ils rejetten

La présence des déchets électroniques dans la nature présente un risque pour l'environnement au regard des substances chimiques toxiques qu'ils rejettent. Le sol, les eaux, la flore et l'atmosphère sont l'objet d'une pollution silencieuse si bien qu'il va falloir prendre des mesures pour règlementer l'utilisation de ces appareils qui font désormais partie des habitudes.

Les smartphones, les ordinateurs, les impri-mantes, les onduleurs, les télévisions, les tablettes, les réfrigérateurs les imprimantes, les photos numériques et bien d'autres objets, voilà des appareils électroniques et électriques qui font partie de nos habitudes au point que leur utilisation est devenue un impératif.

L'évolution technologique a permis de vulgariser ces outils électroniques si bien que dans chaque famille, il est facile d'en trouver au moins un de ces appareils, que ce soit en ville ou en campagne. Dans un passé récent, des pays africains, notamment le Burkina Faso, recevaient sous le couvert de la coopération des appareils (ordinateurs, imprimantes, onduleurs...) de seconde main venus de l'Europe et de l'Asie.

Si ce type de don n'est pratiquement plus d'actualité, force est de reconnaitre que de nos jours, ces appareils électroniques usagés sont répandus dans les artères de la ville de Ouagadougou grâce à des acheteurs qui les font acheminer par conteneurs. Mais, la durée de vie de plus en plus courte de ces machines électroniques fait qu'elles viennent grossir rapidement la quantité des déchets.

Dès lors, elles deviennent problématiques non seulement pour la santé humaine, mais aussi pour l'environnement, une fois jetées à la poubelle ou dans la nature. Parce que les composants d'échange de température mis au rebut, que l'on peut trouver par exemple dans les réfrigérateurs et climatiseurs, libèrent lentement des gaz à effet de serre et contribuent au réchauffement climatique.

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Dans une étude menée par l'Algérienne Yasmine Leklou en 2022 sur la « Gestion des déchets électroniques et leurs impacts sur l'environnement », il est ressorti que ces appareils qui inondent les domiciles sont constitués de milliers de produits chimiques toxiques quand ils sont abandonnés dans la nature.

Les sols contaminés par les métaux lourds

Par exemple, des métaux lourds, à savoir le plomb, le cadmium, le cuivre et le chrome peuvent contaminer les sols. De même, ces métaux présents dans les sols peuvent être transférés vers les eaux de surface et souterraines par ruissellement, diffusion et percolation. Ainsi, les déchets électroniques peuvent dégager des substances dangereuses dans les nappes aquifères et les eaux de surface alentour, en contaminant les réserves d'eau potable des zones parfois situées à proximité des communautés.

Il ne faut pas perdre de vue que les plantes qui poussent (légumes, céréales, plantes sauvages) dans les sols contaminés peuvent être soumises aux éléments métalliques au même titre que les sols, par simple dépôt des contaminants à la surface des plantes. De plus la plante peut également accumuler les métaux au moyen de son système racinaire. Tous ces risques commandent qu'il faille prendre des précautions pour limiter les dégâts causés à l'environnement.

Dans les pays développés, l'alternative trouvée pour atténuer la pollution de l'environnement par ces déchets électroniques est le recyclage. Malheureusement, cette technologie n'est pas à l'ordre du jour au Burkina Faso ,faute de moyen. Qu'à cela ne tienne, un certain nombre de précautions peuvent être prises pour éviter de contribuer à la pollution de l'environnement.

Il faut éviter d'acheter des appareils électroniques de seconde main venus de ces pays européens. Généralement, ces outils ne répondent plus aux normes européennes si bien que les propriétaires sont obligés de s'en débarrasser pour ne pas tomber sous le coup de la loi. Il faut changer ses habitudes de consommation en réparant ses appareils (téléphones portables), plutôt que de les changer régulièrement pour éviter qu'ils n'aillent pas « gonfler » la quantité des déchets électroniques dans la nature.

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