Madagascar: DIiana - Ouverture de la saison de la pêche Mahaloky à Ambanja

La pêche aux « Mahaloky » (maquereaux) s'est ouverte officiellement le Samedi 1er avril à Nosy Faly, dans le district d'Ambanja. Ce poisson fait vivre six mille âmes dans cet ilot.

Une fête villageoise pour marquer l'ouverture de la pêche aux « Mahaloky » ou maquereaux et elle est très attendue par les hommes de la mer. Elle signifie aussi la fin des problèmes posés durant les trois mois de fermeture de la pêche. Le « Mahaloky » est une espèce qui fait la réputation de cet ilot de six mille âmes dont la majorité vit de la pêche.

Pour ces derniers, ils attendaient impatiemment cette date pour découvrir les résultats de leur souffrance pendant les trois mois de fermeture de la pêche.

Tout a débuté le 30 mars par l'organisation d'une soirée de sensibilisation initiée par l'ONG Blue Ventures qui accompagne l'association des pêcheurs locaux dans la mise en place de l'aire protégée marine Baie de Tsimipaika. Pour cet évènement inédit, une double cérémonie s'est tenue à Nosy Faly : l'ouverture officielle de la pêche et la signature des documents concernant le transfert de gestion des ressources halieutiques TGRH à l' Union des pêcheurs d'Antafiambotry

L'ouverture s'est faite le vendredi 31 mars devant l'embarcadère, en présence d'une délégation ministérielle conduite par le ministre de la Pêche et de l'économie bleue Paubert Tsimanaoraty Mahatante et les responsables régionaux ainsi que les différents projets qui interviennent dans la région. Selon les explications, c'est une grande première depuis vingt ans de conservation. Cependant, personne ne pouvait prendre la mer que le lendemain 1er avril, selon l'arrêté régional. L'occasion a permis aux pêcheurs de finir les derniers préparatifs sur leurs pirogues.

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Le départ a été fixé au village appelé « antafiagna » à 5 heures du matin. Une centaine de pirogues de trois à quatre personne de chaque ont défilé pour rejoindre la Baie de Tsimipaiky avant le lever du soleil. Vêtu d'une tenue de plongée, le ministre Paubert Mahatante s'est rendu avec les pêcheurs pour voir les réalités et leur rappeler la nécessité de respecter la fermeture et les règlements en vigueur.

En observation

En pleine mer, silence et émotion se conjuguaient car aucun pêcheur n'a jeté son filet avant 8 heures. Ils étaient toujours en observation. En plus, le soleil était timide et le vent du Sud soufflait un peu fort, des indices qui empêchent les poissons de se montrer. Patients, les piroguiers sont restés pour voir tout le banc de poissons en fuite. Pour la localité de pêche, les « Mahaloky », chassant à vue, préfèrent les eaux faciles.

Une autre hypothèse a été aussi avancée. C'est le moment de procéder à la tradition des pêcheurs de verser du rhum dans la mer. Et Gamaly est décidé de le faire, car il a mis une petite bouteille de Silver dans sa poche. Foi ou coïncidence, une vingtaine de minutes après, le soleil a commencé à briller. Un temps chaud et ensoleillé et bientôt, de bouche à oreille la nouvelle circule que les « Mahaloky » sont là et qu'il fallait tenter de les repérer.

Une équipe conduite par Soardine a été la première à jeter le filet. Les résultats ont été satisfaisants tant en taille qu'en quantité. « Avec un bon oeil, il est possible de repérer directement les poissons qui se déplacent en bancs, essayant de s'échapper. Une fois le banc localisé, sa pêche ne représente pas de difficulté particulière. Sinon, nous nous fions aussi aux oiseaux marins et regarder où ils plongent », explique-t-il.

La première journée de pêche a été productive vu les tonnes de « Mahaloky » capturées par les pirogues. Cette augmentation est due en premier lieu au respect de la saison de fermeture de la pêche.

Des business gravitent autour

Aussitôt les embarcations pleines de poissons, elles sont revenues à l'embarcadère pour vendre leurs chasses. Sur Ampasimena, les collecteurs, les intermédiaires et les particuliers équipés de glacières et de « garaba» ont attendu avec impatience les captures. Certains les emportent dont la région de Sava. Au début, quatre poissons étaient vendus pour 2 000 ariary, mais le soir, plus de pirogues étant arrivés, les pêcheurs ont accepté d'écouler au même prix dix pièces. Partout dans les bars, épiceries, hôtels, restaurants, on a du « Mahaloky ».

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