Afrique: 75 ressortissants rapatriés de Tunisie reçus au centre d'accueil des migrants

Au Cameroun, 75 migrants camerounais, dont six femmes et cinq enfants, ont été rapatriés de Tunisie cette semaine. Arrivés dans la capitale camerounaise, ils ont séjourné au centre d'accueil des migrants de Yaoundé, passage obligé avant de rejoindre leur famille.

Ce matin, au centre d'accueil des migrants, David aide ses camarades à remplir les formalités d'usage. Cet ancien footballeur est fier de fouler le sol camerounais, après deux mois difficiles en Tunisie : « Il fallait que je rentre. Il en allait de ma vie, de ma sécurité », dit-il avant de confirmer qu'il y a d'autres Camerounais, en Tunisie, qui veulent revenir.

« Ca va suivre »

« Ca va suivre parce que la situation n'est pas bonne là-bas. Il faut rapatrier les compatriotes. Qu'on rentre chez nous », ajoute-t-il. Ce centre est opérationnel depuis janvier 2022. Il a été créé pour recevoir les migrants de retour volontaire au Cameroun.

« Nous devons mettre à leur disposition le nécessaire de couchage. Il y a des kits hygiéniques que l'on met aussi à leur disposition et il est aussi question, pendant quelques minutes, de leur faire quand même comprendre qu'ils sont les bienvenus au Cameroun. Ils ont un soutien psychologique et puis après, à leur convenance, lorsque toutes ces étapes sont franchies, ils peuvent retourner en famille », explique Adalbert Atangana, directeur du centre.

Retour difficile

Le retour en famille, perçu par certains migrants comme un échec, est parfois difficile. Au moment de quitter le centre, Pascal avoue ne pas se sentir à sa place : « Mon état d'esprit est un peu bas, parce que je ne pouvais pas m'imaginer que j'allais me retrouver ici au Cameroun, parce que moi, en plus, c'était des traversées par les routes. »

D'autres comme Yannick, hôtelier de formation, espère un appui du gouvernement pour repartir à zéro : « J'ai envie d'ouvrir une pizzéria. Au début, je peux avoir un petit four qui peut me faire deux ou trois pizzas, et me lancer ». Avant de rejoindre leur famille, les migrants ont reçu la somme de 100 euros, soit 65 000 francs CFA.

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