Congo-Brazzaville: Brice Massamba - « C'est le rap qui m'a amené dans le cinéma »

Brice Massamba est un jeune acteur de cinéma, chanteur, réalisateur et metteur en scène au Congo Brazzaville. Arrivé dans le cinéma grâce au rap, ce dernier est en tournage de son prochain film intitulé "Braquage à Brazzaville", après les trois premiers que sont " Amour impossible", "La vie d'un général" et "Tomber amoureuse d'un rappeur". Dans cet entretien, il aborde les difficultés de trouver un producteur sur la place de Brazzaville et de ses premiers pas dans la musique et le cinéma.

Pouvez-vous nous parler de ce qui vous a animé pour embrasser toute ces carrières ?

Je dirai qu'au début, j'ai été inspiré, et ma passion pour le cinéma a commencé à s'exprimer depuis le bas âge, pendant la puberté. Avec l'aide de Dieu, j'ai commencé à réaliser ce rêve.

Etes-vous passé par un groupe ou vous vous êtes formé en autodidacte ?

Je suis arrivé dans ce que je fais aujourd'hui en autodidacte. C'est-à-dire que je ne suis pas passé par une école. Il en est de même pour le rap music. Cela remonte au début des années 90. Et j'ai fait ma première montée sur scène en 1994 grâce à un single qui s'appelait "Bo tika polémique" produit par Mamie Claudia. A partir de là, j'ai commencé à faire des concerts de proximité avec des amis jusqu'à faire du buzz.

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Après le rap, qu'est-ce qui a suivi ?

Il faut dire que c'est le rap qui m'a amené dans le cinéma. En Europe et aux Etats-Unis, plusieurs artistes cotoient le monde du cinéma. Et la plupart des rappeurs sont entrés dans le cinéma comme Ice Cube, Queen Natifa...

Maintenant où vous situez-vous entre le rap et le cinéma ?

Je navigue entre les deux. Dans le rap, je fais plus le gospel évangélique. Seulement, je ne le fais pas dans une église. J'évolue en indépendant. A ce sujet, je viens de sortir un single dénommé "El Shadaï".

Les films que tu produits ne sont pas vendus dans des maisons d'édition. Tu fais beaucoup plus la ronde des grands carrefours et des bistrots pour les proposer aux potentiels clients. Qu'est-ce qui vous a inspiré à aller vers cette façon de faire ?

C'est le manque de producteurs. Je suis abandonné à moi-même. Je fais comme ce que faisait Lokua Kanza, qui était rejeté par les producteurs. Mais, petit-à-petit, il a fini par s'imposer à la fois sur le marché du disque et de la musique au niveau mondial. Moi aussi, cela me permet de me connaître auprès du grand public. Pour preuve, en six ans, j'ai produit trois films : "Amour impossible" , "La vie d'un général" et "Tomber amoureuse d'un rappeur". Il y en a eu d'autres : "Police à Brazzaville" et un court métrage "Deux flics à Brazza". Présentement, je suis en plein tournage de "Braquage à Brazzaville". A ce projet s'ajoute "M. le Président".

Dans votre carrière, êtes-vous déjà tombé sur un producteur ?

Non. Je suis plutôt tombé sur un réalisateur. Ce dernier me faisait savoir qu'avec les téléchargements et les pirateries, les produits musicaux ne sont plus vendus facilement sur le marché. Ce qui fait que de leur part, miser sur un produit, c'est un risque et un manque à gagner. Par contre, je rencontre des gens de bonne volonté qui me soutiennent moralement et financièrement. J'aimerai aussi dire que j'avais pris contact avec l'Institut français du Congo qui m'a fait savoir que le calendrier est déjà saturé et il faille que je reparte là-bas en septembre de l'année en cours.

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