Afrique: Quatre étudiants burkinabè remportent le premier prix du concours du procès fictif à la CPI

Le siège de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye.

Quatre étudiants burkinabè ont été primés lors du concours de procès fictif à la Cour pénale Internationale à la Haye. Les orateurs, en master de droit international à l'Université Thomas Sankara de Ouagadougou se sont affronté en finale le 6 avril des étudiants français de Paris Panthéon-Assas.

L'objectif du concours organisé, pour la deuxième année, par l'Académie de droit international de la Haye, est de plaider dans une affaire fictive qui relève du droit international pénal. Le jury composé de juges de la CPI a donc décerné le premier prix à l'équipe burkinabè. Ce jour-là, elle a dû défendre la présidente d'un pays accusé de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre.

« C'est le récit d'un baobab blâmé pour avoir été déraciné par des bucherons, c'est l'histoire d'une lionne accusée d'avoir été abattu par des braconniers, c'est l'affaire d'une présidente poursuivie pour avoir été victime d'un coup d'État. » Dans la salle d'audience numéro 1 de la CPI, les mots de Flora Illa résonnent et ouvrent une plaidoirie de 30 minutes.

Mis dans le rôle de la Défense, les étudiants burkinabè n'ont eu qu'une courte nuit pour préparer leurs arguments, raconte l'oratrice. « On a dormi, mais pas trop. C'était la première fois que je rentrais dans cette salle si prestigieuse. Avoir en face de moi de vrais juges, c'était stressant parce qu'on ne voulait pas faire d'erreur. »

Une semaine après avoir foulé le sol de la CPI, l'orateur Lamoussa Hien, a encore du mal à y croire : « On ne voit qu'à la télé Laurent Gbagbo ou Charles Blé Goudé en train parler devant la CPI, mais dès lors que ça te concerne personnellement, tu es devant la CPI pas en tant que touriste. J'avais l'impression d'être dans un monde un peu fictif. »

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Autre petite victoire, l'étudiant Sèlomè Aitchedji a reçu le prix individuel du « meilleur orateur ». Lui retient la fierté collective d'avoir ramené ce trophée à Ouagadougou. « Le trophée est la véritable star, en réalité, il se promène un peu partout... Nous le présentons aux autorités universitaires, aux enseignants, ainsi qu'à d'autres personnalités publiques. »

Dans quelques jours, le trophée doit rejoindre sa destination finale : le local des récompenses de l'université Thomas Sankara.

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