Soudan: 40 morts à l'attaque aérodrome de Ouahigouya - Un lourd bilan qui suscite des interrogations

(Photo d'archives) - Les femmes de la région du Nord partagent un repas commun de riz frit.
analyse

La ville de Ouahigouya est plongée dans une profonde tristesse dans la soirée du samedi 15 avril 2023 suite à une attaque terroriste contre un détachement militaire et de volontaires pour la défense de la patrie situé vers l'aérodrome à 15 km de Ouahigouya sur la route menant à Titao et Djibo. Le bilan de cette attaque est de 40 morts dans les rangs de nos forces combattantes et de 33 blessés.

Cette attaque a eu lieu à 16 heures le samedi 15 avril 2023 et selon un communiqué du gouverneur de la région du Nord en date du 16 avril 2023, « Le bilan provisoire de cette attaque fait malheureusement état quarante (40) décédés parmi lesquels six (6) militaires et trente-quatre (34) Volontaires pour la défense de la patrie. Trente-trois blessés, pris en charge actuellement au centre hospitalier universitaire régional de Ouahigouya, ont été enregistrés et sont tous dans un état stable », apprend-on dans ledit communiqué.

Une attaque barbare perpétrée dans la soirée du samedi 15 avril alors qu'au cours de la même journée une certaine presse diffusait le bilan d'une intervention aérienne et terrestre de l'armée, faisant état de la destruction d'une base de terroristes et de la neutralisation d'une dizaine d'entre eux. Est-ce pour riposter à cette intervention de l'armée que les hommes de la brousse ont attaqué le détachement ?

D'où sont-ils venus pour surprendre le détachement ? Est-ce vrai que des alertes sur l'imminence d'une attaque ont été données et qu'elles n'ont pas été prises au sérieux ? Ce détachement est situé dans une zone où les terroristes ont vidé beaucoup de villages de leurs habitants, notamment Aoréma, Youba, Rapougma, Rikou.

Et il se susurre que la base des terroristes est située dans les encablures de la commune de Barga, non loin du détachement. Si c'est de ce gite que les terroristes partent pour attaquer, c'est dire que nos forces combattantes doivent travailler à mieux huiler leurs canaux de renseignements.

Selon certaines sources, il y a comme un délaissement sinon un désintérêt pour les villages qui acceptent de vivre sous le contrôle des terroristes comme quoi les habitants sont des complices. C'est ce qui expliquerait qu'on ne prenne pas au sérieux les alertes qui sont données quand il y a des mouvements des forces du Mal.

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