Afrique du Nord: La Justice tunisienne ne cèdera pas aux pressions (MAE)

Tunis — « La Justice tunisienne ne cèdera pas aux pressions », a souligné, ce mercredi, le ministère des Affaires étrangères, de la migration et des Tunisiens à l'étranger sur fond de propos et déclarations publiés récemment par certains « partenaires » de la Tunisie.

La Tunisie- qui respecte pleinement le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des pays- rappelle ceux (les pays) qui n'ont pas été "préoccupés" par les résultats de ces déclarations « irresponsables » et « dangereuses » que "les lois de la République tunisienne s'appliquent à tous les justiciables de manière égale et sans discrimination aucune, ajoute le département des AE dans une déclaration.

« La justice s'applique de manière équitable et avec sagesse. La vague de propos et de déclarations « inacceptables », n'aura aucun impact sur le déroulement des procès », a encore assuré le département des Affaires étrangères.

Pour le ministère, de telles déclarations pourraient avoir un impact négatif sur les efforts intensifs fournis par l'Etat en vue de résoudre la crise économique et financière, « provoquée par une mauvaise gouvernance et un amateurisme qui ont caractérisé la dernière décennie ».

%

Par ailleurs, le ministère a jugé « indispensable » de relancer l'économie nationale, appelant à tirer profit des opportunités économiques extrêmement importantes dont regorge le pays.

Les pays partenaires de la Tunisie ont publié des déclarations et prises de position sur fond d'arrestation des dirigeants au mouvement Ennahdha, dont son chef, Rached Ghannouchi.

Plus tôt dans la journée, le juge d'instruction près le Tribunal de première instance de Tunis a entamé l'interrogatoire de Rached Ghannouchi et des personnes arrêtées avec lui, selon l'avocate Monia Bouali, membre du Collectif de défense.

D'après l'avocate, jointe au téléphone par l'agence TAP, une enquête a été ouverte contre des suspects dont Rached Ghannouchi pour des accusations de " complot contre la sûreté de l'Etat " sur la base des articles 68 et 72 du Code pénal.

Le président d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, a été arrêté, suite à un mandat de dépôt émis à son encontre par le parquet près le Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, avait affirmé à l'agence TAP, un responsable du ministère l'intérieur. Il restera à la disposition de l'enquête dans une affaire de " déclarations provocantes ".

L'unité sécuritaire, qui a arrêté Rached Ghannouchi, a fouillé son domicile et saisi tout ce qui pourrait servir à l'enquête.

Dans une déclaration publiée, lundi dernier au soir, le mouvement Ennahdha a appelé à libération immédiate de son président Rached Ghannouchi qui a été arrêté et conduit " vers un lieu inconnu ".

Le parti dénonce une grave escalade et appelle à cesser toutes les poursuites engagées contre les opposants politiques.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.