Congo-Brazzaville: Esclavage - Une exposition photos rappelle la traite transatlantique

Le Centre d'information des Nations unies (Unic) à Brazzaville abrite une exposition photos intitulée « Dix histoires vraies de l'esclavage colonial hollandais », dont le vernissage a eu lieu le 20 avril, en présence de Liz Pascal Moussoki, directeur de cabinet de la ministre de l'Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs.

L'exposition se concentre sur l'esclavage à l'époque coloniale néerlandaise du XVIIe au XIXe siècle, au Brésil, au Suriname et dans les Caraïbes, ainsi qu'en Afrique du Sud, en Asie et aux Pays-Bas. Elle présente dix histoires vraies de personnes réduites en esclavage, de celles qui ont profité du système de l'esclavage et de celles qui ont élevé la voix contre cette pratique.

L'activité vise à combattre l'héritage du racisme, de l'esclavage, par l'éducation et la sensibilisation. Elle s'inscrit dans le cadre de la « Décennie des Nations unies pour les peuples d'ascendance africaine 2015-2024 » et de la Journée internationale de commémoration des victimes de l'esclavage ainsi que de la traite transatlantique des esclaves. Pour le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, « l'histoire de l'esclavage racialisé est une histoire de souffrance, de crime, de violence et d'exploitation. C'est aussi une histoire d'un courage impressionnant qui montre les êtres humains sous leur meilleur jour, à commencer par les esclaves qui se sont soulevés contre des obstacles impossibles et s'étendant aux abolitionnistes qui se sont prononcés contre ce crime atroce ».

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En outre, le secrétaire général des Nations unies a déclaré « qu'il nous incombe à tous de lutter contre l'héritage raciste de l'esclavage. Les gouvernements du monde entier devraient introduire des leçons dans les programmes scolaires sur les causes, les manifestations et les conséquences profondes de la traite transatlantique des esclaves. Nous devons apprendre et enseigner l'horrible histoire de l'esclavage ».

Selon un communiqué du Centre d'information des Nations unies, « l'infamie de l'esclavage a duré plus de quatre cents ans. Emmenés de force depuis l'autre côté de l'Atlantique, ce sont des millions d'enfants, de femmes et d'hommes d'Afrique qui ont été arrachés à leur famille et à leur pays d'origine, leurs communautés déchirées, leurs corps transformés en marchandise, leur humanité niée ».

« La traite transatlantique des esclaves a cependant des conséquences que nous subissons encore à l'heure actuelle. Les inégalités sociales et économiques d'aujourd'hui sont héritées en ligne directe de ces siècles d'exploitation coloniale. Et on reconnaît les stéréotypes racistes répandus alors pour justifier l'inhumanité du commerce des esclaves dans la haine suprématiste blanche qui resurgit en ce moment », rappelle le communiqué.

Pendant sept jours, les visiteurs pourront admirer une multitude d'images témoignant des pages les plus sombres de l'Histoire.

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