Congo-Kinshasa: 'Le risque d'une reprise des combats reste réel'

L'envoyé spécial de l'Onu pour les Grands Lacs fait état d'une légère amélioration dans la région mais note aussi que "le risque d'une reprise des combats reste réel."

Selon Huang Xia, le retrait du M23 des localités occupées reste partiel. Le désarmement et le cantonnement de ses combattants, prévus par la feuille de route de Luanda, se font attendre et une solution politique négociée "tarde à venir".

Huang Xia a ajouté que des groupes armés locaux et étrangers continuaient de semer la terreur et d'alimenter l'instabilité.

Parmi eux, les Forces démocratiques alliées (ADF), les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) et la Résistance pour l'Etat de droit (Red Tabara).

Crise humanitaire

Les conséquences sociales et humanitaires de cette situation sont "désastreuses", selon l'envoyé spécial de l'Onu pour la région des Grands Lacs qui a rappelé que 600.000 personnes sont déplacées dans la seule province du Nord-Kivu.

Il a également rappelé que les tensions persistent entre le Rwanda et la RDC et que la confiance entre les deux pays semble être au plus bas.

"Une solution politique négociée, réclamée par un nombre croissant de personnes, tarde à venir. Le risque d'une reprise des combats reste réel. Les groupes armés locaux et étrangers continuent de semer la terreur et d'alimenter l'instabilité"

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Réactions du Rwanda

Le représentant permanent du Rwanda auprès des Nations unies, Claver Gatete, a de son côté appelé à respecter les accords de cessez-le-feu. Pour lui, "le Rwanda exhorte toutes les parties au conflit à respecter strictement les accords de cessez-le-feu et à s'appuyer sur ceux-ci pour mettre en oeuvre les feuilles de route des accords régionaux dans l'espoir de négociations pacifiques et, en fin de compte, d'une résolution pacifique."

Le souhait de Kinshasa

Concernant les groupes armés, Georges Nzongola-Ntalaja, représentant permanent de la République démocratique du Congo, a déclaré que "Dans la situation actuelle, la préoccupation majeure du gouvernement est de stabiliser la situation sécuritaire en désarmant le M23 et les autres grands groupes terroristes tels que les ADF, la Codéco et le Red Tabara."

S'adressant au Conseil de sécurité, Zéphyrin Maniratanga, représentant permanent du Burundi auprès des Nations unies, a estimé, je cite, qu'"il est important d'utiliser tous les moyens dont dispose la communauté internationale pour mettre fin à la guerre, neutraliser les forces terroristes dans la région et entamer un dialogue pour lancer un mécanisme de désarmement, de démobilisation et de réinsertion, comme le recommande le processus de Nairobi."

Mais cela nécessite « d'énormes ressources que la région seule ne peut pas fournir", a-t-il conclu.

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