Afrique de l'Ouest: SIETTA - Kobenan Kouassi Adjoumani affiche les ambitions de la Côte d'Ivoire pour la transformation locale de l'anacarde

« Nous sommes sur la bonne voie, j'en suis persuadé, pour atteindre comme nous l'a fixé le Président de la République le taux de 50% de transformation de la production nationale d'Anacarde en 2030 ». Tel est l'optimisme affiché par le ministre d'Etat, ministre de l'Agriculture et du développement rural Kobenan Kouassi Adjoumani à l'ouverture de la 4e édition du Salon international des équipements et des technologies de transformation de l'anacarde (SIETTA) jeudi 6 avril 2023 au Palais de la Culture.

Cet objectif, a-t-il relevé, est à la portée du pays. D'autant plus que lors de la première édition du SIETTA en 2014, la Côte d'Ivoire n'était qu'à 6% de taux de transformation de sa production de 560.000 tonnes de noix de cajou brutes.

En 2022, le pays a atteint près de 22% de taux de transformation, pour une production de noix brutes qui a franchi le million de tonnes.

Ce qui fait un peu plus de 224 000 tonnes de noix brutes de cajou transformées, près de 8 fois plus en volume qu'en 2014, générant plus de 15 000 emplois directs dont 70% sont occupés par des femmes.

« Avec cette performance, la Côte d'Ivoire s'est hissée au troisième rang mondial des pays transformateurs et fournisseurs d'amandes de cajou, après le Vietnam et l'Inde ! », s'est-il réjoui.

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Pour le ministre d'Etat qui représentait le Premier ministre Patrick Achi, il s'agit d'un bond considérable, « d'une véritable révolution positive » .

Aussi a-t-il félicité et encouragé, au nom du Premier Ministre, le Conseil du Coton et de l'Anacarde et particulièrement son Directeur Général, le Docteur Adama Coulibaly pour le travail remarquable qu'il abat avec son équipe, dans la Régulation, le Suivi et le Développement de la filière.

Sur cette lancée, il a remercié le Président de la République, Alassane Ouattara, qui a su créer les conditions idoines pour la tenue régulière du SIETTA. D'autant plus que la transformation locale de l'anacarde recèle un potentiel inestimable en termes de richesses économiques, d'emplois, d'infrastructures avec la construction d'usines de transformation ou encore de formation de la jeunesse avec le développement de nouveaux métiers plus techniques dans la filière.

Il a ensuite énuméré les défis auxquels la filière est confrontée. Notamment les conséquences liées au réchauffement climatique, de l'inflation qui touche le coût des intrants, de la volatilité chronique des prix des matières premières agricoles, de l'insuffisance de financements adaptés à la transformation du cajou..

Aussi a-t-il exhorté les participants du 4ème SIETTA à faire des recommandations opérationnelles innovantes et concrètes, pour accélérer la transformation locale de l'anacarde, sa culture, sa résilience et sa valorisation.

Commissaire général du salon, le DG du Conseil du Coton et de l'anacarde, Adama Coulibaly, a appelé à la mise en place d'une chaine de transformation made in Côte d'Ivoire. Le SIETTA, a-t-il fait savoir, vise à contribuer à l'émergence d'une industrie de l'anacarde en Côte d'Ivoire et dans la sous-région ouest-africaine par la promotion et la vulgarisation des innovations en matière d'équipements et de technologies de transformation.

Bien avant, le président du Conseil international consultatif du cajou (CICC), le ministre camerounais Gabriel Mbairobe, a souligné que le développement de l'Afrique réside dans la résilience de son agriculture.

Cette 4e édition du SIETTA qui s'articule autour du thème « Contribution de l'industrie du cajou à la résilience des pays africains face aux défis économiques mondiaux » s'achève le 8 avril.

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