Soudan: Le pape François appelle à la fin des combats

Le pape François a appelé, le 23 avril, à la fin des combats au Soudan ainsi qu'à la reprise des pourparlers, suite au déclenchement de la violence entre l'armée soudanaise, dirigée par le général Abdel-Fattah Burhan, et le groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide, dirigé par le général Mohammed Hamdan Daglo, depuis le 15 avril.

« Hier, c'était la Journée mondiale de la terre, je souhaite que les efforts pour prendre soin de la création soient toujours accompagnés d'une solidarité efficace envers les plus pauvres. Malheureusement, la situation au Soudan reste grave, je renouvelle donc mon appel pour que la violence cesse au plus vite et que le chemin du dialogue reprenne. Je vous invite tous à prier pour nos frères et soeurs soudanais », a déclaré le Pape François.

A Khartoum, la capitale, de nombreux civils se sont aventurés à l'extérieur uniquement pour obtenir des denrées alimentaires d'urgence ou pour fuir la ville. Alors que les services de santé sont à genoux depuis des décennies et qu'un tiers des 45 millions d'habitants souffre de la faim, l'arrêt des opérations de la plupart des humanitaires, après la mort d'au moins quatre d'entre eux depuis une semaine, va aggraver la situation.

Plusieurs pays ont entamé des opérations de rapatriement de leurs ressortissants du Soudan, à l'instar de l'Arabie saoudite, l'Allemagne et la France. La première grande évacuation de civils étrangers a débuté samedi dernier, pendant que se poursuivent les combats entre l'armée régulière et les paramilitaires.

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L'Arabie saoudite a rapatrié cinquante de ses citoyens et des ressortissants d'autres pays qui sont arrivés dans la ville portuaire de Jeddah. Plus tôt, l'armée soudanaise avait fait état du départ de « diplomates saoudiens par voie terrestre vers Port-Soudan ».

Depuis plusieurs jours, les Etats-Unis, la Corée du Sud et le Japon ont déployé des forces dans les pays voisins, et l'Union européenne envisage également de prendre des mesures similaires afin d'évacuer leurs diplomates et ressortissants du Soudan.

Quatre rotations entre Khartoum et la base de Djibouti ont été effectuées par l'Armée française depuis dimanche matin. La France a évacué près de 400 personnes de Khartoum, vers Djibouti, a indiqué, le 24 avril, le ministère des Affaires étrangères, à travers un communiqué, dans un contexte de violences qui ont déjà fait plus de 420 morts et 3700 blessés. Les personnes évacuées sont des ressortissants d'une trentaine de pays européens, dont la France, mais aussi africains, américains et asiatiques. Elles ont été transportées vers Djibouti au cours des quatre rotations opérées par l'Armée française.

« Les ministères de l'Europe et des Affaires étrangères et des Armées poursuivent leurs efforts pour assurer la mise en sécurité de nos compatriotes », a détaillé le Quai d'Orsay. Par ailleurs, les autorités françaises « remercient les autorités djiboutiennes pour leur aide déterminante ayant permis cette évacuation », ainsi que « tous les acteurs soudanais qui facilitent l'évacuation de nos compatriotes ».

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