Madagascar: Propriété intellectuelle - Les femmes sollicitées à la création

Pousser les femmes à la créativité. C'est le leitmotiv de la journée mondiale de la propriété intellectuelle célébrée hier à travers plusieurs manifestations.

Les femmes d'abord. C'est l'accent mis hier dans les discours officiels lors de la journée mondiale la propriété intellectuelle. La créativité et l'inventivité des femmes ont été mises en exergue. « Les femmes sont sources d'innovation pour la croissance économique et pour le rayonnement du pays » devait souligner Edgard Razafindravahy ministre de l'Industrialisation, du commerce et de l'industrie hier dans son discours marquant la journée mondiale de la propriété intellectuelle. Des qualités qu'il faut mettre au service du développement. C'est ainsi que la participation féminine à l'invention est sollicitée.

Ainsi parmi les trois cents demandes de brevet au niveau de l'Office malgache de la propriété intellectuelle, vingt-sept sont des inventions de femmes. C'est un chiffre correct qu'on peut améliorer. C'est peut-être qu'on ne maîtrise pas assez les enjeux de la protection d'une invention.

Coût élevé

C'est d'ailleurs l'avis de Hanta Niriana, responsable du service brevet auprès de l'Omapi. « Les entreprises ne saisissent pas encore les enjeux de la protection d'une invention pourtant essentielle et qui a déjà donné un grand coup de pouce à l'économie » a-t-elle souligné. Une affirmation appuyée par le ministre Edgard Razafindravahy. « Les impacts des recherches et inventions sont considérables tant pour les inventeurs que pour l'économie de son pays, ce qui justifie leur protection » renchérit le ministre en marge de la journée mondiale de la propriété intellectuelle.

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Un brevet d'invention délivré par l'Omapi certifie la protection de sa création pendant 10 a 20 ans. Au-delà de ce délai l'invention tombe dans le domaine public. Le coût de brevetage constitue un autre obstacle à la protection d'une invention. « Les coûts du brevetage ne sont pas à la portée de tous raison pour laquelle des innovateurs n'enregistrent pas leurs oeuvres » précise Hanta Niriana.

Au total un brevetage coûte la bagatelle de 5,7 millions d'ariary. Mais cela n'enlève en rien les avantages d'une protection. « J'ai déposé le nom de ma marque et de ma société. L'obtention du certificat m'a permis de faire rayonner a l'international mon savoir-faire issu d'une longue période d'investissement et d'expérimentation et d'en profiter des retours. C'est aussi une incarnation du professionnalisme » témoigne Mihanta Ramanantsoa fondatrice de la marque Mihanta Cosmétique. Depuis sa création en 1994, l'Omapi compte trente quatre mille marques déposées, mille cent trente-six noms commerciaux, mille cent seize brevets et six mille dessins ou modèles.

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