Afrique: Au Caire, l'arrivée de réfugiés soudanais à l'avenir incertain en Égypte

Au Caire, des réfugiés soundanais continuent d'affluer, fuyant les combats qui ont commencé dans leur pays mi-avril. Reportage dans le centre-ville de la capitale égyptienne, à l'arrivée d'un bus.

Les belligérants soudanais ont annoncé une prolongation de la trêve, le 30 avril. Un cessez-le-feu qui n'a jamais vraiment été respecté depuis six jours. Les combats violents ont pris au piège des millions de personnes et certains fuient l'horreur de la guerre qui s'installe. Beaucoup partent ainsi vers le Nord.

Au moins 16 000 personnes se seraient réfugiées en Égypte depuis le début du conflit, selon les autorités locales. Un chiffre sans aucun doute sous-évalué. Les hommes restent en effet souvent bloqués à la frontière entre les deux pays pour des raisons administratives. Femmes et enfants arrivent donc seuls au Caire, par le train ou le bus depuis le sud de l'Égypte.

« Je me sens en sécurité, mais je ne sais pas où je vais aller précisément maintenant »

Une trentaine de Soudanais descendent du bus en provenance de la frontière sud de l'Égypte, le bagage léger et le coeur lourd. Wafaa tient contre elle ses trois enfants. Elle a quitté Khartoum et ses combats il y a déjà six jours. « C'était très dur, glisse-t-elle. Il y avait énormément de monde, de passagers, et l'exploitation de la crise par certaines personnes. C'était dur pour les enfants, les plus âgés, mais même pour les jeunes comme nous. »

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Arrivée au Caire, le soulagement est très relatif. « Je me sens en sécurité, mais je ne sais pas où je vais aller précisément maintenant, souligne Wafaa. Ce qui m'a fait quitter le pays, ce sont les hôpitaux à l'arrêt car j'ai un fils malade. J'espère aller le faire soigner en Turquie car son état se détériore. Et mon mari, lui, est resté à la frontière pour des questions de visa. » La mère de famille n'a aucune piste pour se loger.

Ibrahim, l'un des gérants de la compagnie bus observe, dépité, les arrivées. « Il y a des gens qui n'ont pas de moyens, qui ne savent pas où se loger au Caire, c'est le problème maintenant, explique-t-il. Comment vont-elles payer un loyer ? » Depuis une semaine, une centaine de familles soudanaises arrive chaque jour au Caire grâce aux bus de sa petite entreprise.

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