Mali: Nouvelle manifestation contre la Minusma

Plusieurs centaines de personnes se sont réunies ce vendredi au Palais de la culture de Bamako pour demander le départ de la force onusienne.

Des centaines de manifestants ont répondu ce vendredi (28.04) à l'appel de Yerewolo Debout sur les remparts, ainsi que de plusieurs partis politiques et autres organisations de la société civile proches des autorités militaires de la transition.

Le rassemblement s'est tenu à quelques semaines du renouvellement du mandat de la Minusma en juin prochain.

Selon notre correspondant sur place, c'est dans une atmosphère de fête que les manifestants, dont la plupart arboraient le drapeau tricolore malien, ont réclamé le départ de la mission onusienne. Des slogans hostiles étaient visibles un peu partout sur les pancartes.

Selon Siriki Kouyaté, porte-parole du mouvement Yerwolo Debout sur les remparts, le peuple malien ne veut plus de la Minusma sur son sol. Selon lui, "tout le peuple est mobilisé, de Kayes à Kidal, pour demander le départ de la Minusma. C'est une présence qui pérennise la guerre, qui institutionnalise la guerre, qui légalise la guerre. Et la Minusma n'est plus crédible. Dans la mesure où, le premier responsable de l'Onu, Antonio Gutteres, a affirmé que la Minusma n'est pas mieux outillée pour faire face à la menace terroriste."

Bamako ne représente pas tout le Mali

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Jeamille Bittar du M5 RFP figure parmi les hommes politiques maliens qui font du départ de la Minusma une priorité. Celui-ci estime que la balle est dans le camp des autorités de la transition pour le non renouvellement du mandat de la Minusma en juin prochain :

"Nous pensons que les missions onusiennes à travers le monde ont montré leurs limites, notamment au Mali. Je crois que rentrer dans les détails reviendrait à nous conduire vers d'autres situations. Je crois qu'ils sont venus pour nous aider et cette aide nous n'en voulons plus. Cette aide n'est pas adaptée au besoin exprimé par la population", assure Jeamille Bittar.

La DW a contacté Fatou Kaba, la porte-parole de la Minusma. Cette dernière s'est dit indisponible pour nous accorder une interview

En dehors de Bamako, le sentiment négatif vis-à-vis de la Minusma semble toutefois plus nuancé. C'est le cas notamment dans le nord du pays, à Tombouctou ou Gao, où les habitants apprécient les projets de développement mis en place par la mission de l'Onu, d'autant plus que celle-ci crée des emplois sur place.

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