Cote d'Ivoire: Médias, Culture et Tourisme - Comment Ouattara a structuré les secteurs pour une vie décente des acteurs

« Il n'y a de richesses que d'hommes ». Cette assertion de l'économiste français du 16ème siècle, Jean Bodin, sied à merveille à la vision du Président ivoirien, Alassane Ouattara, lorsqu'il arrive à la magistrature suprême.

Si dans tous les autres domaines d'activités il a implémenté cette idée, en mettant les hommes qu'il faut à la place qui sied, dans le monde des arts et de la culture, le premier citoyen ivoirien va au-delà pour inscrire sa gouvernance dans la dynamique de la reconnaissance. Celle de la nation à l'endroit des hommes et femmes des arts et de la culture ayant contribué au rayonnement de la Côte d'Ivoire au niveau national et international.

Et pour commencer, le 18 février 2012, ce sont 32 icônes qui bénéficient, pour la 1ère vague, de cette rente viagère. En avril 2018, une seconde vague suivra. A ce jour, c'est plus d'une centaine d'icônes qui perçoivent cette pension mensuelle de 300 000 FCFA.

Avec cette mesure, Alassane Ouattara affiche sa volonté de faire de la culture et des arts un secteur structurant, un socle de l'économie ivoirienne et de redonner à ces gloires, leur dignité pour les éloigner de la précarité.

Pour toujours mettre fin à la galère des créateurs ivoiriens, Alassane Ouattara va mettre fin à une attente longue de 25 ans.

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En effet, lors du conseil des ministres du 20 octobre 2021, le chef de l'Etat procède à la signature de 15 décrets visant l'amélioration des conditions de vie et de travail des artistes et créateurs des oeuvres de l'esprit. Au nombre de cet arsenal juridique et réglementaire, figure le décret portant « Rémunération pour copie privée ». La copie privée, il faut le noter, est une taxe sur l'importation des supports de production et de diffusion (postes téléviseurs et radios, Cd, Vcd, Dvd, cartes mémoires, etc.) au profit des artistes musiciens, comédiens, acteurs, cinéastes, réalisateurs.

Les organisations des créateurs au nombre desquelles l'Union des artistes de Côte d'Ivoire (Unartci) présidée par Ken Adamo, l'Upaci (Union pour le progrès des artistes de Côte d'Ivoire) présidée par le reggaeman Fadal Day et bien d'autres méga-stars ont tous témoigné leur gratitude à Alassane Ouattara.

Et toutes ces actions s'accompagnant de mesures structurelles, le chef de l'Etat ordonne la restructuration du Bureau ivoirien du droit d'auteur. Et depuis lors, par sa bonne gouvernance, « la maison des artistes » a élargi son assiette de perception et procède désormais à des répartitions trimestrielles des droits d'auteur et des droits voisins. Ce qui a mis fin aux grèves intempestives et mouvements d'humeur des artistes devant les locaux de cette maison.

Rémunération pour copie privée : fin de la galère des artistes !

L'autre levier que le président de la République a cru bon d'appuyer, c'est celui des industries culturelles et créatives (Icc). Indubitablement, il veut en faire des leviers de croissance et d'émergence des arts et de la culture.

Ainsi, plusieurs rencontres d'experts, de haut niveau, se multiplient à Abidjan. Et sous le leadership de la ministre Françoise Remarck de la Culture et de la Francophonie, créateurs, banquiers et autres experts se retrouvent, du 25 au 27 novembre 2022, au Canex à Abidjan pour la mise en réseaux et l'obtention de financement des créations.

Sans oublier que les 2 et 3 octobre 2017, Abidjan abritait entre autres « Meet up » dont « les Rencontres Africa » pour le financement des arts et la culture.

Les ICC: leviers de croissance pour booster l'émergence

Il est clair, les Icc sont au croisement des diplomaties économiques et d'influence et font de la culture un des facteurs majeurs du développement multiforme, favorisant l'attractivité des régions, pour les touristes, résidents et investisseurs, et facteur actif de cohésion sociale au service de la connaissance, tolérance et créativité.

Et c'est dans cette vision que Ouattara a inscrit la Côte d'Ivoire comme l'ont fait les Etats-Unis, la France, la Grande Bretagne, l'Afrique du Sud, le Nigeria et bien d'autres.

L'accent devant être mis, sur la professionnalisation de toute la chaîne, tous les secteurs de création, depuis lors bouillonnent avec, même, l'installation de plusieurs majors au bord de la lagune Ebrié. C'est le cas d'Universal, créateur majeur dans les segments de musique, cinéma, télévision...

Médias, communication et économie numérique

Dans sa volonté de faire de la Côte d'Ivoire un pays de droit et de respect des libertés, Alassane Ouattara a axé aussi sa gouvernance sur la liberté de la presse et l'avènement d'une presse professionnelle adossée à des entreprises viables.

Des subventions, des aides à l'impression et bien d'autres mécanismes ont été adoptés au bénéfice des entreprises et organisations de l'écosystème des médias.

L'une des plus récentes actions est la création de l'Asdm. Cela, pour élargir l'assiette de subventions et d'aides aux médias dans leur structuration et fonctionnement.

Aussi parvenu à la direction de cette structure, Méité Sindou, un homme du sérail, avec les instructions du chef de l'Etat et sur recommandation du ministre de la Communication et des Médias, Amadou Coulibaly, a procédé à la remise de chèques à plusieurs entreprises et organisations professionnelles des médias à hauteur de plusieurs centaines de millions.

Outre la viabilité, Ouattara appelle de tous ses voeux la professionnalisation de la presse. Cela, afin qu'elle soit à l'image de la Côte d'Ivoire.

Et le dernier classement de Reporters sans frontières (Rsf) est en cohérence avec cette vision. En une année, la Côte d'Ivoire est passée de la 66ème place à la 37ème place sur 180 pays. Faisant ainsi un bond de 29 places.

Pour renforcer cette liberté de la presse et encourager à la professionnalisation, le 9 mars 2022, à Abidjan, en Conseil des ministres, le gouvernement a adopté deux projets de loi dont un modifiant la loi n° 2017-867 du 27 décembre 2017 portant régime juridique de la presse et l'autre modifiant la loi n° 2017-868 du 27 décembre 2017 portant régime juridique de la communication audiovisuelle.

Ce, afin de prendre en compte et d'assurer une régulation efficiente des mécanismes nouveaux et croissants de communication publique dont le développement nécessite une adaptation constante du cadre légal existant.

Il s'agit notamment des activités de communication audiovisuelle et des productions d'informations numériques, diffusées par Internet et autres réseaux multimédias qui, insuffisamment pris en compte par la législation, échappent au contrôle des autorités de régulation du secteur de l'Information et de la communication, à savoir l'Autorité nationale de la Presse (Anp) et la Haute Autorité de la Communication audiovisuelle (Haca).

Selon Amadou Coulibaly, ces projets de loi modificatifs permettront de soumettre tous ces contenus audiovisuels et productions d'informations numériques, diffusées notamment par les acteurs d'Internet dont les blogueurs, activistes ou influenceurs, aux principes généraux de l'information et de la communication.

« Ils permettront également de protéger les mineurs contre les contenus susceptibles d'affecter leur développement physique, mental ou moral, et de prémunir le grand public contre certaines infractions courantes telles que l'incitation à la haine, à la discrimination ethnique, sociale et religieuse, à la xénophobie ou à la provocation publique ».

Tourisme: « Sublime Côte d'Ivoire » pour hisser le pays dans « le Top 5 » africain en 2025

Depuis 2018, le gouvernement s'est doté d'une stratégie nationale de développement touristique : « Sublime Côte d'Ivoire », sur la période 2018-2025. La vision du chef de l'Etat est de faire de l'industrie touristique et hôtelière, le 3ème pôle économique du pays. C'est en cela que le pays s'est doté de « Sublime Côte d'Ivoire » visant à faire de notre pays, un pays à vocation touristique et reconnu de tous à travers le monde. Cela a nécessité la mobilisation de 3 200 milliards de FCFA pour les investissements en infrastructures hôtelières et touristiques, destinés à réduire la pauvreté et créer 650 000 emplois qualifiés. D'ici à 2025, cette stratégie ambitionne de classer la Côte d'Ivoire dans le top 5 touristique africain, avec un nombre de touristes compris entre 4,2 et 5 millions de touristes.

Aujourd'hui, la Côte d'Ivoire, sous le leadership d'Alassane Ouattara, a repris sa place de « plaque tournante des arts et de la culture » comme sous le président Houphouët-Boigny. Il ne se passe aucun weekend sans qu'un événement culturel de renommée mondiale ne se tienne à Abidjan. Toutes les régions sont en ébullition avec les festivals et autres activités culturelles de valorisation des us et coutumes du terroir.

Que dire des artistes musiciens et humoristes ivoiriens. Tous prisés dans les capitales africaines et européennes où ils font salles combles !

L'art et la culture, désormais, un ferment de la cohésion sociale ; mais également, la source d'une vie décente. Pour les créateurs.

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